Union Européenne: l’épée de Damoclès pèse sur les marchés financiers

Revue de presseLes marchés financiers en France et dans la zone UE sont dans l’œil du cyclone, suite aux bouleversements enregistrés ces derniers mois au niveau mondial. Cet article est une revue de presse du journal français Capital.

Le 25/05/2023 à 22h36

Le secteur financier européen est dans l’œil du cyclone. Le spectre de trois krachs menace les investisseurs et l’économie, rapporte en effet Capital dans l’une de ses récentes publications.

La même source indique ainsi que trois nouvelles tempêtes sont en train de s’installer sur les marchés financiers français et internationaux. «D’abord sur la Bourse qui repart en forte baisse depuis quelques jours. Ensuite sur l’euro (face au dollar), qui, après avoir fortement chuté en 2022, puis remonté légèrement la pente lors de l’hiver dernier, retrouve de nouveau le chemin de la baisse. Enfin, sur les marchés obligations, avec des taux d’intérêt des obligations d’Etat qui augmentent encore et/ou restent proches de leurs sommets de 2022, avec par exemple un niveau du taux de l’OAT 10 ans de l’ordre de 3,1%», détaille le journal français.

Il est à noter que selon les experts, ces évolutions sont largement justifiées, dans la mesure où elles consacrent une certaine reconnexion avec la réalité économique. «En effet, pour commencer, n’oublions pas que les taux d’intérêt des obligations à long terme correspondent théoriquement aux taux d’intérêt à court terme (actuellement de 3,75% dans la zone euro et de 5,25% aux Etats-Unis), auxquels on ajoute deux types de composants. Primo, le coût d’opportunité du prêt, c’est-à-dire du renoncement de ses liquidités à court terme, ce coût étant positivement corrélé à l’échéance du prêt: plus on prête longtemps, plus ce coût augmente. Secundo, des primes de risque», expliquent-ils.

«Aujourd’hui, compte tenu de la récession à venir, la prime de risque relative à la croissance est nulle, voire négative. Quant à celle liée à l’inflation, elle demeure élevée mais n’augmente plus dans la mesure où la récession à venir va mécaniquement réduire les pressions inflationnistes», poursuivent-ils.

L’Économiste, Marc Touati, souligne que le retour en récession de l’Allemagne et bientôt de l’ensemble de l’UEM devrait continuer de renforcer le dollar, d’autant que la Fed maintiendra durablement son taux objectif des federal funds autour de 5,25%. «En conclusion, les trois tempêtes actuelles devraient se prolonger et s’intensifier au cours des prochains mois, rappelant que la prudence devra rester de mise», note-t-on.

Par Ismail Benbaba
Le 25/05/2023 à 22h36