Une nouvelle sortie du Maroc sur le marché international de la dette se précise

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des Finances.

Revue de presseLe Maroc n’exclut pas une nouvelle sortie du Maroc sur le marché international. En plus de permettre la diversification des sources de financement et le renforcement des réserves de change, les fonds levés pourraient aider au financement des mégaprojets nationaux. Mais à quel prix? Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 23/05/2024 à 21h51

C’est la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, qui le déclare à Bloomberg. Le Maroc n’exclut pas une nouvelle sortie du Maroc sur le marché international. La démarche s’inscrirait dans le cadre d’une stratégie plus large visant à doper la santé fiscale du Royaume et à améliorer les conditions d’investissement, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 24 mai.

«En plus de permettre la diversification des sources de financement et le renforcement des réserves de change, les fonds levés pourraient aider au financement des méga-projets nationaux, stimulant ainsi la croissance à long terme», lit-on.

Nadia Fettah Alaoui semble rassurée sur l’avenir économique du Maroc et sur la position financière améliorée du pays pour attirer des investissements internationaux. C’est là que les obligations internationales prennent tout leur sens. En 2023, le Maroc a réussi à attirer 2,5 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, une augmentation de 15 % par rapport à 2022, preuve concrète de la confiance accrue des investisseurs internationaux.

Les prévisions économiques pour 2024 indiquent une croissance du PIB de 4%, soutenue par des investissements dans les infrastructures et l’industrialisation.

Cela étant, la capacité du Maroc à émettre avec succès des obligations dépendra de la confiance des investisseurs dans les réformes fiscales en cours et de la stabilité économique du pays. S’y ajoute le risque qu’une nouvelle levée «pourrait augmenter le ratio de la dette publique par rapport au PIB et le coût d’emprunt pourrait s’avérer élevé si les conditions du marché n’étaient pas favorables. Ceci en plus du fait que les agences de notation pourraient trouver à redire en matière de perception du risque souverain», souligne Les Inspirations Eco.

Lors de la dernière émission d’obligations internationales, le Maroc avait réussi à lever 3 milliards de dollars. Cette émission avait été bien accueillie par les investisseurs internationaux, malgré un contexte économique mondial incertain dû à la pandémie de Covid.

Les fonds levés avaient été utilisés pour soutenir les mesures de relance économique et renforcer le système de santé publique. L’émission avait également permis de diversifier les sources de financement du pays, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis des financements nationaux et des aides internationales.

Par Nabil Ouzzane
Le 23/05/2024 à 21h51