Un réseau électrique géant entre Casablanca et le Sahara

Des panneaux solaires et des éoliennes, deux sources d'énergie renouvelable.

Revue de presseCe mégaprojet, qui s’étend sur 1.400 km, permettra l’évacuation des énergies renouvelables et la sécurisation de l’alimentation en énergie électrique des provinces du Sud. Un appel à manifestation d’intérêt pour la préqualification des candidats vient d’être lancé. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Le Matin du Sahara.

Le 02/11/2023 à 20h38

Le projet est pour le moins titanesque. Il s’agit d’un réseau électrique qui connectera le centre du Maroc aux provinces du Sud, sur lequel planche la branche électricité de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Cette liaison électrique très haute tension d’une puissance de 3 gigawatts (GW) sera réalisée à partir d’Oued Lekraâ (situé entre Boujdour et Dakhla) jusqu’à Médiouna (région de Casablanca).

«À cet effet, l’ONEE vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la préqualification des candidats potentiels au développement de ce projet structurant et stratégique. Il s’agit du développement, de la conception, du financement, de la construction, de l’exploitation et de la maintenance du projet par un développeur privé», précise le quotidien.

Selon l’ONEE, les régions du sud du Maroc bénéficient d’un gisement éolien et solaire exceptionnel favorisant le développement de centrales électriques à partir de ressources renouvelables. Afin de valoriser cette ressource exceptionnelle et de contribuer à répondre aux besoins en électricité du pays, le Royaume s’est fixé comme objectif de développer son réseau de transport électrique.

Par ailleurs, l’ONEE précise qu’une «approche progressive a été retenue pour la mise en œuvre du projet. D’abord, le planning prévisionnel de l’appel d’offres programme le lancement de l’AMI de préqualification le 31 octobre 2023. Chose déjà faite. L’ouverture des plis des offres est prévue le 31 janvier 2024. Le 29 février 2024, il sera procédé à la préqualification des candidats avant de sélectionner le partenaire vers le deuxième semestre de la même année», lit-on.

Le calendrier de réalisation du projet prévoit la mise en service des infrastructures en deux phases. La première porte sur une liaison électrique d’une capacité de 1.500 mégawatts (MW) à mettre en service en 2026. La seconde phase concerne une liaison supplémentaire de 1.500 MW à mettre en service en 2028. La durée d’exploitation du projet est fixée à 30 ans. En outre, les candidats ayant proposé une intégration industrielle locale bénéficieront d’une bonification «qui sera définie à un stade ultérieur».

Par Nabil Ouzzane
Le 02/11/2023 à 20h38