Un prêt de 2,1 milliards de dirhams de la BEI à l'ONCF, pour la poursuite de l'amélioration de ses services ferroviaires

Un train de l'ONCF en gare.

Un train de l'ONCF en gare. . DR

L’Office national des chemins de fer et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé un contrat de financement de 2,1 milliards de dirhams, soit 80% d’une enveloppe budgétaire globale de 250 millions d’euros qui sera mise à la disposition de l’ONCF. Il s'agit là du premier projet signé dans le cadre du Partenariat vert UE-Maroc.

Le 09/11/2022 à 10h45

Dans un communiqué, l’Office national des chemins de fer annonce avoir signé avec la Banque européenne d’investissement (BEI) un contrat de financement de 200 millions d’euros (l'équivalent de près de 2,1 milliards de dirhams), soit 80% d’une enveloppe budgétaire globale de 250 millions d’euros, qui sera mise à la disposition de l’ONCF. Les 50 millions (527 millions de dirhams) restants seront débloqués à l'issue de la signature d'un contrat ultérieur, prévu en 2023.

Il s’agit d'un premier projet, inclus dans le Partenariat vert conclu entre l’Union européenne et le Maroc, qui avait été signé le 18 octobre 2022 à Rabat, et qui représente aussi un premier partenariat concret de la dimension extérieure du Green Deal européen.

Ce nouveau financement vient soutenir le plan d'investissement défini sur la période 2019-2030 de l'ONCF, qui a pour visée de renouveler les infrastructures ferroviaires conventionnelles existantes et de moderniser ses installations par des technologies de pointe sur l'ensemble des 2.300 km du réseau ferré marocain.

Le financement accordé par la BEI contribuera aussi au développement d’une mobilité durable, sobre en carbone, tout en favorisant un meilleur équilibre territorial en termes d'accès aux services ferroviaires.

Selon l’ONCF, ce prêt financera en particulier des projets du programme national de réhabilitation et de mise à niveau du réseau ferré marocain: infrastructures, équipements et ateliers industriels. Il contribuera notamment au renouvellement et à la modernisation des voies, des ouvrages d'art et des installations électriques, ainsi qu’à l’amélioration des systèmes de signalisation, de télécommunication et de sécurité du réseau ferré.

Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF, a expliqué dans ce même communiqué que l’Office était «heureux de franchir un nouveau pas dans sa stratégie de financement avec la concrétisation de ce partenariat privilégié avec la BEI. Il s’agit d’une première opération du genre, sans la garantie de l’Etat. Cette marque de confiance d’un partenaire international de renom conforte l’Office dans ses choix stratégiques et confirme la robustesse du modèle ferroviaire marocain».

«Nous sommes heureux de notre partenariat avec l’ONCF et de ce nouveau projet, entièrement aligné sur l’objectif global de la BEI en matière de climat, et qui permet d’appuyer le Maroc dans sa transition vers une économie à faible émission de carbone, respectueuse de l'environnement et résistante aux changements climatiques», signale Ricardo Mourinho Félix, vice-président de la BEI, responsable des financements au Maroc.

Au cours de toute la durée de concrétisation de ce projet, la BEI accompagnera l'ONCF afin de consolider sa feuille de route d'adaptation au changements climatiques. Une opération qui contribue également à la réalisation de nombreux Objectifs de développement durable (ODD), en particulier celui de bâtir des infrastructures durables, résilientes et accessibles, d’assurer l’accès à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable et de renforcer la résilience et les capacités d’adaptation devant les aléas climatiques.

Par Majda Benthami
Le 09/11/2022 à 10h45