Le Maroc avance sur sa transition énergétique. C’est ce qu’a affirmé lundi dernier Leila Benali, ministre de tutelle, au Parlement. Dans des propos repris par le quotidien L’Economiste dans son édition du 3 juillet, Benali a rappelé les progrès réalisés en la matière. A ce jour, 4.600 mégawatts d’énergies renouvelables ont été réalisés et sont actuellement en cours d’exploitation.
Son département a autorisé plusieurs projets d’une capacité supérieure à 2.000 mégawatts. C’est la plus grande capacité autorisée par le ministère durant deux années. La ministre a précisé que les projets en cours d’exploitation ont contribué à répondre au cinquième de la demande d’énergie électrique au niveau national. En outre, en vue de généraliser l’accès à l’énergie propre, plusieurs mesures et procédures ont été prises. «D’abord, la programmation de la réalisation d’une capacité supplémentaire d’énergies renouvelables supérieure à 7.500 mégawatts entre 2023 et 2027», lit-on.
Et cela, sans compter l’hydrogène vert et le dessalement de l’eau de mer. Ce qui confirme l’augmentation du rythme d’investissement annuel, multiplié par 4 pour passer de 4 milliards de dirhams par an entre 2009 et 2022 à près de 15,1 milliards de dirhams entre 2023 et 2027. «C’est la vitesse la plus rapide dans l’histoire du Maroc»., lit-on encore.
L’autre mesure a consisté à renforcer et à développer le réseau de transport électrique, en valorisant les investissements y afférents, y compris du secteur privé, au cours de la période 2023-2027, pour un coût total estimé à 30 milliards de dirhams, soit une moyenne de 5 milliards de dirhams par an. Sur la période 2009-2022, il ne dépassait pas le milliard par an.
Puis, il a été question d’améliorer la flexibilité du système électrique, notamment en favorisant l’utilisation du gaz naturel dans les moyens de production de l’électricité. Ainsi, près de 2.100 mégawatts ont été programmés.
Face aux parlementaires, la ministre a mis l’accent sur les ambitions du Maroc pour développer la filière de l’hydrogène vert, en application des directives royales. «Cette offre donnera une forte impulsion aux investissements dans le domaine de l’énergie, notamment des énergies renouvelables, et réduira les coûts de l’énergie et une impulsion dans une planification rigoureuse des infrastructures», souligne L’Economiste.
L’aspect législatif n’est pas en reste. En effet, des textes importants ont été publiés pour développer la production décentralisée, particulièrement la loi relative aux énergies renouvelables, et celle concernant l’autoproduction de l’énergie électrique.