Transfert de fonds: Abdellatif Jouahri appelle à une action commune pour réduire les coûts

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib. . DR

Revue de presseKiosque360. Les transferts de fonds de la diaspora constituent une manne importante pour l’Etat. Mais les coûts parfois exorbitants des transferts constituent un blocage. Cet article est une revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.

Le 12/01/2023 à 23h01

Aujourd’hui Le Maroc revient, dans sa publication en kiosque ce vendredi, sur le Forum sur la réduction des coûts des transferts de fonds de la diaspora africaine qui s’est tenu hier à Rabat. Faisant un focus sur l’intervention d’Abdellatif Jouahri, le quotidien indique que le wali de Bank Al-Maghrib a appelé à une action diplomatique d’envergure des pays africains pour faire face au durcissement des conditions de prestations de l’activité d’envoi de fonds, notamment en Europe.

Le gouverneur de la Banque centrale, dans son allocution, a mis en exergue les pratiques en vigueur en Europe qui représentent un défi pour les filiales bancaires du continent, y compris marocaines. «Plusieurs autorités bancaires de pays de l’Union ont décidé de suspendre l’activité d’intermédiation opérée par les filiales bancaires situées en Europe auprès de la diaspora et pour le compte de leurs maisons mères marocaines. Les conditions de prestation de cette activité vont davantage se durcir si le projet de directive européenne relatif notamment aux succursales de pays tiers est voté en l’état», a fait remarquer Abdellatif Jouahri.

Aujourd’hui Le Maroc souligne que ce projet, dont l’adoption est imminente, prévoit l’interdiction pour les banques étrangères non établies dans l’U.E d’offrir des services bancaires du pays d’origine directement à leurs clients résidant dans un pays de l’UE.

Abdellatif Jouahri a précisé que l’entrée en vigueur prochaine de cette disposition suscite l'inquiétude des Marocains du monde. «Il sera nécessaire d’œuvrer, dans l’intérêt de notre continent et de nos compatriotes, pour que cette norme soit déployée sans entraver les transferts de fonds des migrants», a assuré le wali, ajoutant que les autorités au Maroc ont été très tôt sensibles à cette question.

Force est de noter que BAM a décidé, dès 2009, de lever toute clause d’exclusivité liant les opérateurs internationaux de transferts de fonds à leurs partenaires au Maroc. Une mesure qui a permis de réduire significativement ces coûts. Aujourd’hui Le Maroc fait observer que le digital reste le levier pour renforcer l’activité de transferts de fonds et réduire de facto les coûts y afférents. «Ce changement de paradigme va profiter en particulier à la jeune génération de migrants qui est native de l’Internet et répondre à ses exigences. Une concurrence plus accrue sur ce marché, poussée par l’émergence de nouveaux concurrents disruptifs, a d’ores et déjà infléchi la tendance», a assuré Abdellatif Jouahri. 

Par Ismail Benbaba
Le 12/01/2023 à 23h01