Alors que le gouvernement prépare activement la sortie du confinement pour une reprise progressive de l’activité économique, certains secteurs se mobilisent pour soumettre leurs propositions de relance aux autorités compétentes. C’est le cas du secteur du tourisme, très impacté par la crise sanitaire. Ainsi, dans sa livraison du jour, Aujourd’hui Le Maroc nous apprend que les présidents des CRT du Maroc viennent d’envoyer une lettre à la ministre du Tourisme pour dresser un état des lieux d’un secteur visiblement sinistré, mais également proposer les premières pistes de relance. «Bien que cette pandémie ait douloureusement affecté notre secteur, cruellement affaibli l’entreprise touristique et hôtelière et lâché plusieurs centaines de milliers d’emplois vers l’inconnu, c’est aussi une opportunité historique de revoir la structure de notre industrie touristique et penser sérieusement à redonner de la force à notre tourisme», soulignent-ils dans leur lettre.
En ce qui concerne les mesures proposées, on note, sur le plan fiscal, que les présidents des CRT demandent une exonération des taxes locales pour une durée de 12 mois, ainsi qu’une exonération des charges sociales et patronales CNSS, IGR et IS, pour la même durée. Le quotidien indique aussi qu’il est question de la suppression de toutes les charges du secteur touristique en général, y compris celles de la restauration. Il s'agit notamment de la suppression des taxes communales et des loyers à payer pendant cette période de pandémie et de la fermeture des entreprises, pour une durée de 12 mois. Ils réclament aussi l’annulation du paiement de la taxe TPT pour une durée de 12 mois, l’activation du remboursement de la TVA pour ceux qui détiennent une créance et la révision de la fiscalité du secteur.
Au sujet des opérations bancaires, les CRT appellent au report immédiat des échéances bancaires non échues et l’annulation des agios y afférents, en plus de l’ouverture d’une ligne de crédit bancaire qui soit égale à 20% du chiffre d’affaires de l’entreprise, avec un différé d’un an de 2% du taux d’intérêt cautionné par l’Etat et prenant en considération le résultat fiscal de chaque entreprise, lors des trois dernières années, pour limiter l’accès à ce crédit aux nécessiteux et, plus particulièrement, aux PME.
A long terme, les CRT veulent que les autorités réservent un traitement prioritaire au secteur touristique, vu son importance. Les CRT disent s’attendre à une accélération de l’investissement dans l’hôtellerie, pour pallier le déficit de la capacité litière et assurer une position compétitive de l’offre. En ce qui concerne l’aérien, les CRT proposent de mettre en place un plan d’investissement dans le secteur du transport aérien et d'ouvrir le ciel marocain à des compagnies privées de droit marocain dont le capital sera détenu par des entreprises privées, des institutions étatiques, des personnes physiques. On note aussi la mise en place d’un dispositif financier pour la création de petites et moyennes entreprises liées à l’activité touristique, l’animation…