Terminal GNL, centrale à gaz, gazoducs: un premier appel d’offres prévu au troisième trimestre 2025

Une vue du port Nador West Med où sera installé le futur terminal GNL.

À une semaine de l’expiration du délai de réponse à l’Appel à manifestation d’intérêt, le ministère de la Transition énergétique dévoile de nouveaux détails sur les trois composantes du projet de développement de l’infrastructure gazière nationale. La nouvelle feuille de route prévoit la construction d’un terminal GNL, une centrale à gaz et deux nouveaux gazoducs. La mise en exploitation du projet est prévue en 2027.

Le 18/07/2025 à 08h30

Le compte à rebours est lancé pour les investisseurs qui souhaitent participer au nouveau programme de développement des infrastructures gazières, initié par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. Les opérateurs concernés, nationaux et internationaux, ont jusqu’au 23 juillet pour répondre à l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI), lequel porte sur trois méga-infrastructures:

  • Un terminal GNL pour la réception, le stockage et la regazéification du gaz naturel liquéfié au Port de Nador West Med;
  • Une centrale à gaz à cycle combiné (CCGT) d’une capacité de 1 200 MW;
  • Des gazoducs reliant le terminal GNL au Gazoduc Maghreb Europe (GME), puis entre le GME et les zones industrielles et centrales thermiques situées à Kénitra et Mohammedia.

Mercredi 16 juillet, le ministère de tutelle a répondu aux questions reçues dans le cadre de l’AMI, apportant un éclairage détaillé sur des aspects techniques, financiers et réglementaires.

Interrogé sur l’identité du maître d’ouvrage qui va porter ces projets, le ministère souligne que le développement des trois composantes (terminal méthanier, CCGT, Gazoducs) se fera de manière concertée et intégrée entre les différentes entités publiques concernées.

Ainsi, l’État, représenté par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, sera la partie cocontractante au titre de la composante Gazoducs. Pour sa part, la société Nador West Med, en sa qualité de concessionnaire de gestion du Port de Nador West Med, sera l’entité chargée du développement d’infrastructures portuaires nécessaires au développement du projet (jetées, brise-lames, etc.).

Partenariat Public Privé

S’agissant du mode retenu pour la réalisation des projets, on apprend que pour optimiser le financement, le choix sera orienté vers des modèles fondés sur des schémas concessifs ou de contrats de partenariats public-privé (PPP). «A ce stade, le modèle EPC+F (Engineering, Procurement, Construction + Financing) n’a pas été envisagé», est-il précisé.

Le choix du modèle PPP, notamment pour la composante Gazoducs, permet d’optimiser l’efficacité des ressources publiques tout en attirant des investissements privés.

Concernant l’exploitation, le partenaire privé est tenu de garantir un niveau de service optimal, d’assurer la maintenance et la durabilité de l’infrastructure, tout en assumant les risques opérationnels. En matière de financement, le PPP permet de mobiliser des capitaux privés avec une répartition des risques financiers clairement définie (dépassements de coûts, fluctuations de revenus, etc.).

«Le gouvernement marocain et les autres entités publiques concernées recherchent la solution la plus optimale d’un point de vue technique et économique et sont prêts à envisager des solutions alternatives conformes à la législation en vigueur», tient à préciser le ministère de tutelle.

Pour le terminal GNL et les gazoducs, le ministère va opter pour un appel d’offres avec présélection (en deux étapes). «Il est actuellement envisagé de lancer un appel d’offres au troisième trimestre 2025, suivi d’un autre au premier trimestre 2026. La mise en service du terminal méthanier et des gazoducs est prévue à partir de 2027», note la même source.

Et d’ajouter: «Le gouvernement marocain souhaite que la mise en service des composantes Terminal GNL et Gazoducs soit réalisée dans les meilleurs délais. Les candidats intéressés sont invités à préciser les conditions qu’ils jugent nécessaires pour achever chaque composante dans les meilleurs délais».

Le gouvernement n’exclut pas de recourir à des mécanismes de garantie spécifiques, en tenant compte des exigences de bancabilité.

Par Wadie El Mouden
Le 18/07/2025 à 08h30