C’est un bon point pour le Maroc. Standard & Poor’s (S&P) vient de relever à la hausse la perspective de la note pays. Dans son dernier rapport d’évaluation, S&P Global Ratings souligne que le Maroc a «fait preuve de résilience» face aux multiples chocs survenus au cours des cinq dernières années, tout en maintenant son accès aux financements intérieur et extérieur. C’est ce que relève le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 1er avril. Résultat, la perspective des notes (BB+/B), de la dette à court et à long terme en devises et en monnaie locale du Maroc, a été rehaussée de «stable à positive».
«Ces perspectives positives reflètent nos attentes selon lesquelles le Maroc s’appuiera sur ses récentes réalisations en matière de mise en œuvre de réformes socioéconomiques et budgétaires, ouvrant ainsi la voie à une croissance plus forte et plus inclusive et à une réduction des déficits budgétaires», souligne l’agence de notation américaine.
Par ailleurs, S&P Global Ratings estime que la transformation progressive de la structure de l’économie aura tendance à se poursuivre et à renforcer les perspectives de croissance, la stabilité économique et les finances publiques. «Les déficits budgétaire et courant ont diminué plus que prévu en 2023, respectivement de 4,4% et 0,6% du PIB. Nous nous attendons à ce que la consolidation budgétaire se poursuive», affirme l’agence américaine.
Compte tenu de ce contexte, L’Economiste indique que l’agence S&P Global a précisé qu’elle pourrait relever la note du Maroc dans les 12 à 18 prochains mois si le gouvernement continue de mettre en œuvre des réformes structurelles, favorisant une croissance économique plus forte et un élargissement de l’assiette fiscale, ou encore si les déficits budgétaires continuent de diminuer.
«Le Maroc doit également faire face aux vulnérabilités et surtout renforcer sa résilience face au changement climatique, au déficit pluviométrique, au stress hydrique… L’économie marocaine a fait face à plusieurs vents contraires mondiaux, régionaux et locaux ces dernières années», lit-on. Concernant le déficit pluviométrique et le stress hydrique, S&P a mis en relief les mesures prises par l’Etat pour atténuer la pénurie d’eau et améliorer l’efficacité de son utilisation (nouveaux barrages, usines de dessalement et de recyclage, autoroutes de l’eau…)