Alors que l’intégration des géants de l’assurance Sanlam et Allianz est en bonne voie, son homologation au Maroc pourrait être retardée par l’approbation réglementaire à cause d’inquiétudes quant au monopole potentiel créé par la coentreprise, indique Jeune Afrique.
L’entreprise commune, conçue en septembre 2023, dispose d’un actif combiné évalué à environ 2,15 milliards de dollars, dans l’objectif de devenir l’un des trois principaux acteurs de l’assurance sur chaque marché africain où les deux partenaires opèrent.
Selon Jeune Afrique, «au Maroc, l’entité commune, SanlamAllianz, pourrait augmenter sa part de marché au-delà de sa part combinée de 10,8% et 2,7% respectivement, plaçant l’entreprise comme la troisième plus grande compagnie d’assurance au Maroc en termes de pénétration du marché après Wafa Assurance et Mutuelle Taamine Chaabi».
Heinie Werth, PDG de la nouvelle entité SanlamAllianz, a déclaré à Jeune Afrique que la société exercerait des pressions pour obtenir la certification réglementaire. Une position qui met fin aux doutes concernant l’exclusion du modèle de coentreprise à parts égales (50% des actifs chacun), comme cela a été le cas en Afrique du Sud, où l’activité a été divisée sur le modèle 60-40, en faveur de Sanlam, précise le mensuel.
«Le processus sera peut-être un peu plus long au Maroc, et nous sommes en train de discuter avec les autorités de ce pays pour répondre à leurs préoccupations», a expliqué Heinie Werth, rassurant, «mais je suis convaincu que nous trouverons une solution avec le régulateur», a-t-il ajouté.
Selon le PDG de la nouvelle entité SanlamAllianz, le processus d’intégration dans les 27 pays où Sanlam et Allianz étaient présents séparément se poursuit, conformément aux plans initiaux.
L’essentiel de l’intégration sera achevé d’ici juin 2025, précise Jeune Afrique, selon lequel une première opération de fusion a déjà été finalisée au Ghana, alors que les approbations nécessaires ont été obtenues pour la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Sénégal, où un changement de marque est attendu au dernier trimestre de cette année 2024.
Au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et au Burundi, le processus d’intégration devrait commencer avant la fin de cette année en cours, indique le magazine.