Le jeudi 23 novembre dernier, le Conseil de la concurrence a infligé 1,84 milliard de dirhams d’amende au Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) et à neuf compagnies pétrolières reconnues coupables d’entente sur les prix des carburants. La liste comprend Afriquia SDMC, TotalEnergies Maroc, Vivo Energy Maroc (Shell), Winxo, Ola Energy Maroc, Petrom, Petromin Oils, Ziz, Somap. «Nous saluons et apprécions l’initiative du Conseil de la concurrence. Il s’agit d’une décision équilibrée visant à garantir la liberté des prix et la concurrence», commente Jamal Zrikem, président de la FNPCGS, contacté par Le360.
La FNPCGS, qui applaudit la décision du Conseil de la concurrence, émet toutefois quelques réserves sur le deal conclu avec l’institution présidée par Ahmed Rahhou. En effet, les sociétés pétrolières se sont engagées à veiller à ce que leur système de changement des prix donne directement aux stations-service indépendantes de leur réseau, toute la latitude pour changer les prix de vente publics à leur niveau, immédiatement, à tout moment et sans homologation préalable.
Lire aussi : Les sociétés pétrolières tournent une page sombre de leur histoire: les dessous d’une sanction historique
Pour la FNPCGS, cette dernière disposition est inapplicable dans la pratique, car les contrats qui lient les stations-service aux compagnies entretiennent une situation de dépendance économique. «Les stations-service ne peuvent en aucun cas modifier les prix sans l’accord préalable des pétroliers, ce qui enfreint la loi sur la liberté des prix et de la concurrence», souligne Jamal Zrikem.
Ce dernier affirme que la FNPCGS a déjà saisi l’Autorité de la concurrence pour trouver une solution à ce problème. «Le fait de libérer les stations-service de cette situation de dépendance économique et de la domination juridique des compagnies est de nature à renforcer la concurrence sur le marché», estime le président de la FNPCGS.