Étendue sur 25 hectares et fruit d’un investissement de 20 millions de dirhams, la station de traitement des eaux usées d’Es-Semara, ville à 200 kilomètres de Laâyoune, constitue un exemple d’infrastructure conforme aux objectifs de développement durable. Parti à la découverte de ce site, Le360 est enquis de son fonctionnement.
«Le système de traitement adopté comprend plusieurs étapes. Cela commence par le pré-traitement, où les sédiments et les matières solides sont enlevés, ainsi que le sable et les huiles, avant de passer au traitement primaire, à travers des bassins anaérobies d’une profondeur de 3,5 mètres, où 50 % des matières organiques sont éliminées», déclare Hassan Abaâd, directeur régional de la branche de l’eau à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
Le traitement biologique constitue la troisième étape, utilisant la photosynthèse à une profondeur de 1,5 mètre, afin d’éliminer davantage de polluants. La phase finale, le traitement tertiaire, purifie l’eau des bactéries nocives, produisant ainsi de l’eau non conventionnelle. «Cela est particulièrement crucial en cette période de sécheresse que traverse notre pays, similaire à beaucoup d’autres confrontés au réchauffement climatique», conclut notre interlocuteur.
Il est à noter que ce projet stratégique soulage la pression sur les réserves d’eau potable, permettant l’utilisation d’eaux usées traitées pour l’irrigation des espaces verts, qui embellissent la station et la ville. Les méthodes employées respectent scrupuleusement les normes scientifiques pour garantir un environnement sain et durable.