Dans une conjoncture de décélération de l’activité bancaire au Maroc, le Groupe BCP a su compter sur ses gisements de croissance investis au cours de ces dernières années, notamment ses filiales africaines, comme indiqué dans sa publication de résultats financiers.
Au niveau commercial, au Maroc, les dépôts ont augmenté de 3 % à 236,2 milliards de dirhams pour une part de marché de 26,7 % grâce à son large réseau et à sa base clientèle qui s’est enrichie de 421.000 nouveaux clients à plus 5 millions de relations. Les créances sur la clientèle ont également légèrement progressé de 1,2 % à 208,5 milliards de dirhams dans un environnement marqué par le tassement notable de la demande de crédits de la part aussi bien des ménages que des entreprises.
Les filiales africaines du Groupe réalisent globalement de bonnes performances. Leurs dépôts à la clientèle ont progressé de 11,9 % attestant leur rôle accru en matière de bancarisation et de collecte d’épargne. Parallèlement, elles contribuent au financement des économies locales avec des créances sur la clientèle en hausse de 13,6 %. De même, elles ont contribué à l’amélioration du résultat du Groupe avec un bénéfice net semestriel en hausse de 10 %.
Baisse du coût du risque de 15,05%Dans ce contexte, en consolidé selon les normes IFRS, le produit net bancaire a évolué de 3,4 % à 7,7 milliards de dirhams du fait de la décélération de l’activité bancaire domestique. Cette progression est le fait des filiales africaines, sachant que les comptes sociaux de la BCP ne font ressortir qu’une légère progression de 0,76 % à 2,91 milliards de dirhams. Parallèlement, les charges générales d’exploitation ont augmenté de 13,7 % à 3,35 milliards de dirhams. Du fait de la forte progression des charges d’exploitation comparativement à l’évolution du produit net bancaire, le résultat brut d’exploitation a reculé de 4,93 % à 3,93 milliards de dirhams.
Poursuivant sa politique de provisionnement des créances en souffrance dans un environnement encore difficile, le Groupe a affecté une provision additionnelle pour risques généraux de 535 MDH portant son encours à 2,8 milliards de dirhams. Selon la BCP, «cette provision est inscrite en couverture des risques récemment identifiés dans certains secteurs, dont le raffinage». Il faut souligner à ce titre que les difficultés de la SAMIR risquent de laisser quelques traces sur le groupe mutualiste marocain dont les crédits par décaissement sur la SAMIR portent sur un montant de 1,9 milliard de dirhams garantis à hauteur de 1,2 milliard de dirhams par des sûretés réelles.
Enfin, la baisse du coût du risque de 15,05 % à 1,53 milliard de dirhams a contribué à l’amélioration du résultat d’exploitation de 2,92 % à 2,4 milliards de dirhams. Le résultat consolidé s’est apprécié de 0,54 % à 1,70 milliard de dirhams et le résultat net part s’est apprécié de 9,3 % à 1,2 milliard de dirhams.