Réseaux de transport d’électricité: les raisons d’un dangereux retard

Lignes électriques.

Revue de presseAlors que neuf marchés ont été signés, de nombreux retards sont enregistrés dans l’exécution des travaux. Et à ce jour, le processus d’indemnisation des lots du Sud se heurte à plusieurs contraintes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 22/08/2024 à 20h49

Le programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale a un nouvel échéancier. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 23 août, précisant qu’il s’agit d’un accord entre l’ONEE et ses bailleurs de fonds. Ainsi, la date de finalisation et de réception des travaux est repoussée à 2026, au lieu de l’année en cours.

«La raison tient au fait que les travaux connaissent d’importants retards. Pourtant, sur la composante transport d’électricité, 7 marchés de construction de lignes 225 kV et 400 kV et 2 marchés de postes 400 kV et 225 kV ont été signés, soit au total 9 marchés sur le financement de la BAD», explique le quotidien. Il reste également le marché relatif à la réalisation d’une ligne 225 kV «Laawamar Oulad Haddou», le groupement adjudicataire du marché s’étant désisté.

A ce retard s’ajoute celui enregistré au niveau des lots attribués à l’entreprise Larsen&Tourbo. Mais l’ONEE aurait déjà exigé de l’entreprise un plan d’action et un calendrier qui l’engage à achever les travaux avant la date de clôture du projet, est-il signalé. Sur la composante Programme d’électrification rurale généralisée (PERG), les objectifs initiaux sont dépassés, mais il y a quand même du retard.

«A ces retards s’ajoutent les risques environnementaux et sociaux qui pourraient freiner la réalisation du programme. A ce jour, le processus d’indemnisation des lots du Sud se heurte à plusieurs contraintes», lit-on encore. A savoir: l’impossibilité de produire les dossiers de propriété en rapport avec l’absence de cadastres dans ces zones, notamment au niveau de la province de Tan-Tan, concernée par le lot Tan-Tan/Hahounia et une partie du lot Guelmim/Tan-Tan.

Les recensements des personnes affectées par le projet ne sont pas encore arrêtés et les commissions d’évaluation des prix de compensation ne sont pas encore tenues. Le lot 4 du réseau Casablanca Centre est confronté au même problème. Citée par L’Economiste, l’ONEE affirme que «ces problèmes d’indemnisation seront tous résolus d’ici la fin de l’année au plus tard».

Par Nabil Ouzzane
Le 22/08/2024 à 20h49