Le chef du gouvernement s’y engage: une réforme globale est durable du système des retraites, à partir de 2023 et un accord sera trouvé avec les différents partenaires d’ici six mois. C’est ce que rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 1er décembre.
Dans le cadre d'une coordination et d'une concertation continues avec les partenaires sociaux, le gouvernement s'est engagé, «en pleine responsabilité», à lancer la réforme du système des retraites, à partir de 2023, a ainsi annoncé le chef de l’Exécutif. Pour lui, il s’agit là de la volonté commune du gouvernement, des syndicats et des associations professionnelles patronales conformément aux recommandations émanant de du Comité national chargé de la réforme des systèmes de retraite en 2013.
Devant les conseillers, Aziz Akhannouch a rappelé qu’afin «de permettre aux retraités d'obtenir une pension de vieillesse qui préserve leur dignité, les conditions pour en bénéficier ont été ramenées de 3.240 à 1.320 jours de cotisation seulement, et pour permettre aux assurés ayant atteint l'âge de la retraite de récupérer leur part de cotisations dans le cas où ce plafond ne serait pas atteint». Ceci, parallèlement à une augmentation de 5 % de la valeur des retraites dans le secteur privé.
Il a également souligné que la consultation dans le cadre du deuxième round du dialogue social a permis d'inclure un ensemble de mesures fiscales visant à réduire la charge de l'impôt sur le revenu des retraités et des travailleurs à revenu moyen, ce qui coûtera au budget de l'Etat environ 2,4 milliards de dirhams annuels. Cette mesure permettra d'augmenter le revenu des salariés dont le salaire net oscille entre 4.500 et 9.000 dirhams, d’un complément de revenu annuel compris entre 900 et 2.250 dirhams.
Le chef du gouvernement a insisté sur le travail de fond qui a été fait afin de régulariser les promotions des employés pour les années 2020 et 2021 en raison des répercussions de la pandémie, ce qui a coûté au Trésor public environ 8 milliards de dirhams. Il y a également l'accord ayant pour finalité de porter le salaire minimum dans le secteur public à 3.500 dirhams, d'augmenter les allocations familiales à travers la mobilisation d'une enveloppe financière d'environ 500 millions de dirhams. Il a aussi été convenu avec les représentants des employeurs d'augmenter le salaire minimum dans les secteurs du commerce, de l'industrie, de l'agriculture et des professions libérales.