Les exportations français de blé tendre vers le Maroc enregistrent une belle dynamique en ce mois de juillet, selon les derniers chiffres publiés par l'Etablissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer).
Avec un total expédié culminant à 324.400 tonnes, un volume qui dépasse de loin les niveaux observés ces dernières années au cours de la même période (un pic de 37.400 tonnes a été atteint en juillet 2016).
Lors de la saison 2020-2021, sur un total importé de 4,47 millions de tonnes, la France a été le deuxième fournisseur du Maroc en blé tendre, avec un volume de l'ordre de 1,07 million de tonnes (24%), derrière l'Ukraine (1,32 million de tonnes, soit 30%) et devant l'Argentine (375.000 tonnes, soit 8%).
D’habitude, quand il s’agit d’une saison agricole normale, au moment des récoltes (de mai à juillet), le Maroc augmente les droits de douane sur les importations de blé pour protéger les producteurs locaux de la concurrence étrangère.
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Cette année, à cause de la sécheresse qui frappe le pays, réduisant la récolte de céréales à seulement 30 millions de quintaux, aggravée par la suspension des livraisons de l’Ukraine (son premier fournisseur du blé tendre lors de la saison 2020-2021), le Maroc a renoncé au relèvement des droits de douane, en se tournant vers d’autres destinations (France, Brésil, Argentine) pour combler ses besoins.
Ajouter à cela le phénomène de la flambée des prix des céréales qui a incité le gouvernement à décréter des mesures supplémentaires pour subventionner le blé tendre. «Sur la base des quantités importées de 23 millions de quintaux et une subvention moyenne de 135 dirhams/quintal, cela devrait couter au budget de l’Etat 3,2 MMDH supplémentaires au titre de la période janvier-mai», a récemment fait savoir le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.