Les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Économie et des Finances confirment cette dynamique. Les finances publiques maintiennent leur robustesse, avec des recettes fiscales atteignant 263,77 milliards de dirhams à fin novembre 2024, soit une hausse de 12% en glissement annuel. «Un résultat qui illustre la vitalité des grands équilibres macroéconomiques, malgré un contexte mondial incertain», souligne le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 24 décembre.
Ainsi, l’impôt sur les sociétés (IS) affiche un taux de réalisation de 97,8% et une hausse de 6,7 milliards de dirhams, traduisant la solidité des activités génératrices de valeur ajoutée dans le tissu productif. «L’amélioration des trois premiers acomptes, du complément de régularisation et des retenues à la source reflète une intensification de l’activité économique des entreprises», peut-on lire.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu (IR), le taux de réalisation a atteint 100,1%, attestant de la stabilité du marché de l’emploi et de la rémunération des salariés. Avec une hausse de 6,4 milliards de dirhams (+13,8%), l’IR bénéficie de la bonne tenue des salaires, des profits fonciers et des profits de cession de valeurs mobilières.
Les recettes de la TVA, avec un taux de réalisation de 92,6%, ont augmenté de 8,3 milliards de dirhams, reflétant à la fois la reprise de la consommation intérieure et l’impact positif des mesures fiscales introduites par la loi de finances 2024. Cette performance est observable tant sur la TVA à l’importation que sur la TVA intérieure, indiquant un redressement de la demande domestique et une amélioration du moral des ménages.
Les taxes intérieures de consommation (TIC) affichent également une progression notable (+12,2%), soutenue par la bonne performance des produits énergétiques, du tabac et d’autres produits soumis à ces prélèvements. Le commerce extérieur, pour sa part, enregistre une hausse des droits de douane de +11,2%, attestant de la continuité des flux à l’importation. Parallèlement, les droits d’enregistrement et de timbre (+5,5%) confirment un climat d’affaires favorable, marqué par des transactions immobilières, des assurances et des opérations financières dynamiques.
À côté de ces performances fiscales, les recettes non fiscales se sont élevées à 48,8 milliards de dirhams, contre 35,9 milliards de dirhams un an plus tôt. Les mécanismes de financement innovants (21,8 milliards de dirhams) et les contributions des établissements publics (14,5 milliards de dirhams), notamment celles de l’OCP, de l’Agence nationale de la conservation foncière et de Bank Al-Maghrib, renforcent davantage la solidité du cadre budgétaire.