«Cette Coupe du monde sera toujours celle du Maroc», cette phrase du journaliste du New York Times Rory Smith résume si bien le parcours des Lions de l’Atlas, qui ont réussi à marquer à jamais l’histoire du football marocain, africain et arabe.
Leur courage inébranlable, leur combativité et leurs valeurs humaines fortes ont rendu fiers leurs nombreux supporters au Royaume et à travers le globe.
Lire aussi : Shakira, Spike Lee, Naomi Campbell & co... Ces stars d'envergure mondiale qui soutiennent les Lions de l’Atlas
Du milliardaire Elon Musk, patron de Tesla et Twitter, au créateur de mode Olivier Rousteing, en passant par le CEO de Google, Sundar Pichai, la chanteuse Shakira, le réalisateur américain Spike Lee ou encore le rappeur Wyclef Jean, l'exploit de l'équipe nationale au Qatar a été salué par les plus grandes personnalités de ce monde.
À ce jour, malgré la défaite en petite finale face aux Croates, les internautes de partout dans le monde ne tarissent pas d’éloges sur les hommes de Regragui qui ont su porter haut le drapeau marocain. Véritables ambassadeurs du Royaume, les joueurs de l’équipe nationale ont réussi à braquer les projecteurs sur un pays qui était, jusque-là, encore peu connu des supporters de plusieurs pays, notamment en Amérique latine.
Au-delà de la prouesse footballistique, le parcours des Lions de l’Atlas est sans doute la plus belle publicité de cette dernière décennie pour la richesse culturelle du Maroc, l'hospitalité de son peuple et la grandeur de son patrimoine. Une exposition universelle dont compte bien tirer profit le secteur touristique.
Selon la ministre du Tourisme, de l’artisanat, et de l'économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, «la performance exceptionnelle de l’équipe nationale marocaine de football dans la Coupe du monde 2022 ouvre des opportunités touristiques passionnantes pour le Maroc, qui se trouve actuellement sur la carte de beaucoup plus de pays dans le monde au-delà des marchés émetteurs traditionnels».
Lire aussi : «We are all Moroccans», clame le Jerusalem Post en Une
Le suivi des tendances effectué par les équipes du ministère depuis le démarrage de la Coupe du monde au Qatar atteste d’un intérêt sans précédent pour le Maroc, notamment dans le rang des célébrités et leaders d’opinion, qui ont représenté 40% des personnes ayant positivement parlé du Maroc.
Plus de 13 millions de mentions «Maroc» et plus de 130 millions d’interactions par les utilisateurs autour du contenu Maroc ont ainsi été enregistrées ces dernières semaines sur les réseaux sociaux. Une «performance légendaire lorsqu’on sait qu’une moyenne normale sur l’année se situe autour de 500.000 mentions du Maroc», indique le ministère du Tourisme dans un communiqué. Parmi les marchés ayant émis une forte intention de visiter le Maroc, on retrouve le Brésil, l’Argentine, le Moyen-Orient, et l’Afrique subsaharienne, assure la tutelle.
Les acteurs du secteur se doivent de reprendre le flambeauSi cette exposition planétaire a permis de faire émerger de nouveaux marchés potentiels autres que le marché européen, principal émetteur de touristes vers le Royaume, le grand défi qui reste à relever est de transformer le «touriste potentiel» en «touriste réel».
Contacté par Le360, Zoubir Bouhout, expert en tourisme, assure qu’un travail colossal devrait être fourni dans l’immédiat pour tirer profit de l’exposition offerte au Maroc grâce à la Coupe du monde.
Si la courbe des recherches sur le Maroc a atteint son pic au lendemain de la victoire contre le Portugal, et donc la qualification historique en demi-finale du Mondial, Zoubir Bouhout indique que cette courbe s’est inversée compte tenu de l’intérêt accordé aux autres équipes participantes et qu’il faudra capitaliser très vite sur la belle publicité faite pour le Maroc.
Lire aussi : Les reines et princesses arabes, ferventes supportrices des Lions de l’Atlas
«C’est normal que la courbe redescende à nouveau, mais grâce au pic atteint, le Maroc a joui d’une belle exposition dont il faut tirer profit», souligne-t-il.
Selon cet expert, deux grandes mesures sont à déployer dans le plus bref des délais, à commencer par la mise en place de nouvelles lignes aériennes directes pour relier le Maroc aux nouveaux marchés potentiels, à travers des vols de la compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc, ou en faisant appel aux compagnies low-cost.
«Les compagnies low-cost ne font pas généralement les long-courriers mais acceptent de le faire quand ils reçoivent des subventions via des accords de partenariat. Il faut donc augmenter le budget alloué à cela», précise-t-il.
D’un autre côté, Zoubir Bouhout insiste sur le besoin d’étoffer le contenu digital mis à la disposition des touristes potentiels afin qu’ils puissent accéder à toutes les informations utiles concernant le Maroc dans leur langue maternelle. «Un touriste potentiel va chercher de l’information dans sa langue maternelle, il faut donc augmenter notre empreinte digitale et étoffer notre contenu pour des touristes qui ne parlent pas le français ou l’anglais, mais plutôt le portugais et l’espagnol», indique-t-il.