Les prix à la pompe resteront inchangés durant la prochaine quinzaine. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 30 novembre. «Pour cause, le maintien du cours du baril de Brent au même niveau, à savoir aux alentours de 80 dollars. Un constat corroboré par Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium consulting», lit-on.
«Comme les prix des produits raffinés, le gasoil et l’essence ont évolué suivant un mouvement stable à l’international, théoriquement, les prix au Maroc ne connaîtront pas de changement, du moins au cours de la prochaine quinzaine», précise l’expert en hydrocarbures, cité par Les Inspirations Eco.
Bien que la décision du Conseil de la concurrence à l’égard des pétroliers ait redonné de l’espoir - au-delà du montant de l’amende prononcée, «fortement critiquée et jugée dérisoire» - pour l’heure, aucun impact n’est à observer.
«La structure des prix à l’import des produits raffinés est définie sur une moyenne de prix qui inclut les prix à l’international, le taux de change du dollar et la taxation des droits de douane. Elle est fondamentalement calculée sur une période de 15 jours, incluant le stock existant. Ce sont des composantes sur lesquels le Conseil de la concurrence n’a aucun effet. À mon sens, il n’y aura pas d’incidence sur les prix», commente l’expert. Les opérateurs sont néanmoins tenus de rendre des comptes trimestriellement au conseil. Les reportings devraient relater l’évolution des prix à l’international et les répercussions sur les prix au niveau du marché local.
À noter que les cours du pétrole ont stagné durant cette période. Ceci dit, depuis la propagation de rumeurs de discorde au sein de l’alliance OPEP - en raison des quotas de production revus à la baisse - alors que le marché table sur une fin du cycle haussier des taux directeurs aux États-Unis, les cours sont repartis à la hausse ces deux derniers jours.
«En effet, une révision à la hausse par la réserve fédérale américaine dans l’objectif de ramener l’inflation à 2% serait envisagée. Par ailleurs, tous les regards sont braqués sur la réunion de l’OPEP qui devrait se tenir aujourd’hui», lit-on encore.
À cet égard, les analystes du marché estiment que l’agitation qui prévaut au sein de l’organisation et le report de ladite réunion sont des indicateurs potentiels de la volonté du groupe de procéder à des réductions plus importantes. Il semble que l’Arabie Saoudite et certains pays africains sont en désaccord sur le quota de production, ce qui fait balancer le marché entre optimisme et pessimisme avant cette réunion qui s’annonce tumultueuse.
D’un côté, l’Arabie Saoudite et la Russie optent pour une prolongation des coupes de production, tandis que plusieurs pays africains veulent augmenter leurs quotas pour 2024. Des discordes qui intensifient la volatilité du marché pétrolier.