Prêts records, IDE: le Japon en force au Maroc

Un prêt de 1,85 milliard de dirhams, conclu le 20 septembre 2024, entre Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, et Kawabata Tomoyuki, représentant de la JICAMaroc, porte la coopération maroco-japonaise à un degré inédit.. DR

Revue de presseUn prêt de 1,85 milliard de dirhams, conclu le 20 septembre 2024 entre Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, et Kawabata Tomoyuki, représentant de la JICAMaroc, porte la coopération maroco-japonaise à un degré inédit. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 22/09/2024 à 21h00

Dans le prolongement de la refonte du système de santé amorcée en 2022, le Maroc multiplie les partenariats. C’est dans ce cadre que s’inscrit le dispositif de financement octroyé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), avec une enveloppe colossale de 1,85 milliard de dirhams (27,76 milliards de yens), indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 23 septembre.

«Ce financement vise à renforcer les infrastructures de santé dans les zones rurales et à améliorer la qualité des services, notamment en matière de nutrition maternelle et infantile», lit-on. Le contrat de prêt a été conclu entre Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, et Kawabata Tomoyuki, représentant de la JICA-Maroc.

Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique plus large de partenariat stratégique entre les deux nations. L’évolution de la coopération économique est à la fois remarquable et multiforme.

«Aujourd’hui, plus de 70 entreprises japonaises opèrent au Maroc, créant environ 50.000 emplois, un chiffre qui témoigne de l’intérêt grandissant du Japon pour le potentiel économique du Royaume. Ces entreprises sont issues principalement des secteurs industriels et des énergies renouvelables», lit-on. Parmi ces projets, celui de Mitsui, à Taza, qui mise sur l’énergie éolienne, tout en explorant des opportunités dans le dessalement de l’eau de mer avec des technologies de pointe.

En avril 2022, l’entrée en vigueur de l’accord pour la promotion et la protection des investissements et de la convention fiscale a également joué un rôle fondamental dans l’intensification des relations économiques bilatérales. Ces accords visent à assurer un environnement d’investissement plus attractif, et à faciliter les flux de capitaux. Le stock d’investissements directs a presque quintuplé entre 2016 et 2021, passant de 458 millions de dirhams à environ 2,39 milliards de dirhams.

Dans un cadre plus large, le Maroc joue un rôle clé dans la stratégie japonaise de renforcement des relations avec l’Afrique. Le Maroc, avec ses infrastructures de pointe, ses zones franches et ses accords de libre-échange, est devenu un hub pour les entreprises japonaises désireuses d’étendre leurs activités sur le continent africain.

«Ce partenariat bilatéral, porté par des synergies opérationnelles et une vision partagée sur les enjeux durables, va bien au-delà des simples échanges économiques. Il repose sur une vision commune de développement durable et de coopération Sud-Sud. Cette alliance pourrait d’ailleurs servir de modèle pour d’autres pays africains, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et des technologies, où le Maroc et le Japon partagent des objectifs de croissance inclusive et durable communs», lit-on encore.

Par Walid Ayadi
Le 22/09/2024 à 21h00