Lors de la présentation du rapport global du Fonds monétaire international (FMI) sur la stabilité financière, le mardi 10 octobre, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du FMI qui se tiennent à Marrakech, le directeur du département des marchés monétaires et de capitaux du FMI, Tobias Adrian a salué la résilience de l’économie marocaine face aux différents chocs subis ces dernières années.
Selon lui, cette résilience reflète «la force de l’économie et du système financier au Maroc», appuyant que le Royaume «a fait preuve d’une «performance économique impressionnante, en particulier durant le tremblement de terre».
«Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités au Maroc depuis ce drame. Un fonds de résilience et de durabilité a été créé cette année même pour mieux se préparer aux différents risques de changement climatique», a ajouté Tobias Adrien.
Globalement le responsable du FMI a noté que la plupart des économies absorbent le resserrement agressif de la politique monétaire adopté ces deux dernières années pour faire face à la montée d’inflation en faisant preuve de résilience.
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«Les Banques centrales du monde entier ont déclenché la plus forte série d’augmentations des taux d’intérêt depuis des décennies au cours de leurs deux années de lutte contre l’inflation, et elles n’ont peut-être pas encore fini de le faire. Les décideurs politiques ont relevé les taux d’environ 400 points de base en moyenne dans les économies avancées depuis la fin 2021, et d’environ 650 points de base dans les économies de marché émergentes», a-t-il souligné.
Outre le risque inflationniste, l’un des signaux d’alerte repérés par le FMI est la diminution de la capacité des emprunteurs, particuliers et entreprises. «Rendre la dette plus chère est une conséquence voulue du resserrement de la politique monétaire pour contenir l’inflation. Le risque, cependant, est que les emprunteurs se trouvent déjà dans une situation financière précaire et que les taux d’intérêt plus élevés amplifient ces fragilités, entraînant une augmentation des défauts de paiement», a expliqué Tobias Adrian.