Le prix du poulet atteint des sommets. Dans les grandes villes, il faudra désormais débourser plus de 30 dirhams le kilo vif. Une hausse impressionnante qui ne surprend pas les professionnels, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 9 mai.
«Cette situation était prévisible depuis des mois», estime Chaouki Jerrari, le directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), cité par le quotidien. En cause, la flambée des prix des matières premières. Résultat, l’offre sur le marché a baissé de 25% à 30% par rapport à 2019 où la production nationale s’élevait à huit voire dix millions de poussins la semaine, contre six à sept millions actuellement.
La marge des éleveurs est toujours la même, note Chaouki Jerrari, ajoutant que «dans des conditions normales de production, avec une mortalité de 4%, les coûts de production sont estimés entre 17 et 17,5 dirhams. Dans certaines fermes, le prix de revient est encore plus élevé et le prix de vente peut facilement grimper jusqu’à 24 dirhams/kg».
Toutefois, il est reproché aux éleveurs de retarder la répercussion de la baisse des prix des matières premières sur le prix de vente à la ferme. Là encore, Chaouki Jerrari se défend, estimant que cette baisse, intervenue sur le marché international, ne se ressent pas automatiquement au niveau local. «Cela prend du temps. Il y aura une baisse le moment venu, et les consommateurs le constateront eux-mêmes».
Mais Jerrari se veut prudent, estimant que tout dépend de la conjoncture internationale, laquelle dicte les prix. En attendant, les consommateurs devront se rabattre sur d’autres protéines. Une consolation, pour celles et ceux qui en ont les moyens: le poulet sera disponible sur le marché, rassure notre interlocuteur. Encore faudra-t-il pouvoir se le permettre au vu des tarifs pratiqués actuellement.