Booster tant la coopération entre les deux pays que vendre la destination Cameroun aux investisseurs marocains. C’est l’objectif de la première édition des Rencontres économiques Maroc-Cameroun sur le bois et le cuir, organisée récemment à Rabat et sur laquelle le quotidien Les Inspirations Eco est revenu en détail dans son édition du lundi 15 mai.
L’occasion, indique le quotidien, de braquer les projecteurs sur les voies et moyens de booster les échanges entre le Maroc et le Cameroun. Ce dernier capte 10,8% des exportations de la filière cuir de l’artisanat marocain sur le continent (premier client en Afrique), mais les volumes des exportations marocaines de ce secteur vers le continent restent globalement faibles (1,5%) d’après les chiffres avancés par Moad Kebdani, chef de service à la Maison de l’artisan de Rabat.
«On remarque par ailleurs que le Maroc, bien qu’étant le second pays d’origine des importations camerounaises sur le continent, a exporté moins de 100.000 tonnes de marchandises vers ce pays en 2021. Ce qui ne représente que 1,2% des importations camerounaises, loin derrière la Chine (25,8%) et même les Pays-Bas (12,4%), d’après Paul Atonkoumou, chef de la cellule statistique du port autonome de Douala», lit-on.
Les secteurs du bois et du cuir font partie des neuf secteurs prioritaires identifiés par le gouvernement camerounais dans sa Stratégie nationale de développement (SND) 2020-2030, une feuille de route dont la finalité est de permettre au Cameroun de se classer comme pays émergent à l’horizon 2035.
Le Cameroun a amorcé un changement de paradigme dans sa production de bois. Pour le pays, il est désormais question de quitter le stade de la commercialisation des grumes (première transformation) et d’aller davantage vers des produits de deuxième - voire troisième - transformation. Une vision en totale harmonie avec le nouveau cap stratégique que les acteurs du cuir au Maroc souhaitent pour aller davantage vers des produits haut de gamme.
Le séjour de la délégation camerounaise au Maroc avait aussi pour objectif de promouvoir la destination auprès de potentiels investisseurs. C’était notamment l’occasion de rappeler la position stratégique du Cameroun. Le pays dispose en effet du principal port de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, offrant un accès aux marchés enclavés du Tchad ou encore de la Centrafrique. «De plus, le Cameroun partage une frontière de plus de 1.600 kilomètres avec le Nigéria, première économie africaine, et pays le plus peuplé du continent. Investir au Cameroun c’est donc surtout se positionner sur un marché régional en pleine expansion et à fort potentiel», souligne le quotidien.