C’est parti pour la récolte des olives dans la région de Fès-Meknès, au même titre que dans les autres zones oléicoles du pays. Cette opération commence, en effet, généralement début novembre et dure jusque fin décembre. Ce qui se traduit par une grande activité dans ces zones, puisque ces olives sont récoltées de manière artisanale par les agriculteurs et leur famille.
Cette dynamique a été constatée par Le360 le long de la route reliant Fès à El Hajeb: des ouvriers munis de roseaux et de longs bâtons en pleine cueillette, d’autres se dirigeant vers les oliveraies tandis que des tas d’olives s’offrent aux acheteurs dans les points de vente, à des prix variés.
D’après les agriculteurs interrogés, les prix ont atteint 17 dirhams le kilogramme au début de la saison de la récolte, mais ils ont connu une nette baisse par la suite, ressortant actuellement à 12, voire à 10 dirhams.
Cette variation serait due, selon eux, au fait que certains oléiculteurs ont commencé la récolte des olives trop tôt, poussés par la crainte de vols, le manque et le coût élevé de la main d’œuvre.
Ce qui affecte d’ailleurs la productivité, qui peut reculer à 16 litres le quintal, témoignent ces agriculteurs. Si cette récolte avait été retardée de 15 à 20 jours, le rendement aurait été nettement supérieur, pour atteindre 22 litres, selon Soufiane El Gnaoui, un agriculteur du village de Bouderbala.
La récolte des olives a commencé dans la province d'El Hajeb. (Y.Jaoual/Le360).
La productivité dépend aussi d’autres facteurs, affirment ces oléiculteurs. Il s’agit, expliquent-ils, de la localisation des oliveraies, de leur situation dans le périmètre irrigué ou du type de sol.
Lire aussi : La récolte d’olives décline: des prévisions de production en baisse
Par ailleurs, la production a connu une nette baisse cette année, selon Khalid Laaroussi, un agriculteur du même village, en raison de la sécheresse.
À noter que la filière oléicole représente 68% de la superficie des arbres fruitiers au niveau national. Selon le ministère de l’Agriculture, la production d’olives sera amoindrie de 11% cette saison par rapport à la saison dernière et de 40% par rapport aux années de production normale.
Pour faire face à cette situation, des mesures strictes seront prises en matière de contrôle de l’exportation d’huile d’olive et de suspension des droits d’importation pour empêcher une flambée des prix sur le marché national. La production d’huile d’olive devrait atteindre 90.000 tonnes, tandis que la consommation nationale se situe entre 130.000 et 140.000 tonnes.
