Plus de 12 milliards de dollars et une hausse de 8,6% comparé à 2022. Ce sont là les prévisions de la Banque mondiale quant aux transferts MRE à la fin de l’année. «Cette performance positionne le Maroc en tant que destination majeure, représentant près de 20% des transferts de fonds vers la région MENA, estimés à 61 milliards de dollars et en baisse de 5,3%», indique l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique.
Le Maroc maintient ainsi sa position en tant que deuxième bénéficiaire des remises migratoires dans la région MENA, derrière l’Égypte (24,2 milliards de dollars) et devant la Tunisie (2,7 milliards) et l’Algérie (1,8 milliard).
La Banque mondiale souligne également que les transferts vers le Maroc ont surpassé ces dernières années les investissements directs étrangers, devenant une source cruciale de revenus pour les familles marocaines. Malgré les effets du séisme de septembre, les transferts ont augmenté de 6,1%, atteignant 96,4 milliards de dirhams (9,5 milliards de dollars) au cours des 10 premiers mois de 2023.
«En plus de l’aide internationale, les envois de fonds des diasporas marocaines contribuent à atténuer les conséquences des catastrophes naturelles, soutenant la reconstruction et la stabilité financière», indique la Banque mondiale.
Au sein du continent africain, le Maroc se positionne en troisième place, après le Nigeria (20,5 milliards de dollars) et l’Égypte, en termes de transferts d’argent. Les envois vers le Nigeria représentent 38% de la totalité des flux projetés vers l’Afrique subsaharienne, avec une prévision de croissance de 1,9% en 2023, atteignant 54 milliards de dollars.
La cadence de la croissance des flux financiers vers le Maroc surpasse également la moyenne des remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire, prévoyant une augmentation de 3,8% en 2023, totalisant 669 milliards de dollars.
«Pour 2024, la banque mondiale estime que malgré les tendances économiques mondiales à la baisse, la croissance des transferts vers le Maroc devrait se maintenir à environ 6%, dépassant la moyenne régionale MENA de 2,1%. La résilience des marchés du travail dans les économies avancées et les pays du CCG favorise cette tendance, contrastant avec la baisse prévue au niveau mondial», lit-on.