Les importateurs et concessionnaires de voitures neuves, qui se réjouissaient de la mise en application de cette mesure, se retrouvent douchés.
Al Akhbar de ce mardi 10 septembre 2024 confirme que l’adoption par le Maroc de la norme environnementale européenne Euro 6 pour l’homologation des véhicules neufs commercialisés sur le marché national ne sera effective que dans un délai de deux années.
Techniquement, cette norme définit le fait que les constructeurs automobiles doivent intégrer des technologies avancées pour réduire les émissions de particules polluantes des véhicules diesel, ce qui inclut «l’utilisation de filtres à particules diesel, de systèmes de réduction catalytique sélective, ou encore de pièges à NOx», précise Assabah.
Le Royaume ne devra donc interdire qu’à partir du 1er janvier 2027 l’entrée de toute voiture neuve ne respectant pas ces exigences.
Soumis au Secrétariat général du gouvernement (SGG) par les ministères du Transport et de la Logistique et, concomitamment, par celui de la Transition énergétique et du Développement durable, un projet de décret définit le report de la mise en application de cette mesure, dans deux ans.
Dans leur projet de loi, les départements ministériels invoquent «un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des tendances inflationnistes et des difficultés d’approvisionnement, et surtout les coûts induits par cette norme, qui pourraient menacer le renouvellement du parc automobile marocain».
Le coût d’acquisition des nouveaux véhicules augmenterait de 5 à 12% pour la majorité des marques, du fait de l’entrée en vigueur de cette norme environnementale européenne, qui fixe des limites plus sévères en ce qui concerne les émissions de particules polluant l’atmosphère et les sols.
Le texte de loi en projet précise de plus que cet ajournement permettra de favoriser le «succès des programmes de renouvellement de la flotte lancés par le ministère des Transports et de la Logistique, notamment le programme Safe Autocar, qui a pour objectif d’encourager les opérateurs du transport routier à acquérir des véhicules plus modernes, équipés de dispositifs renforçant la sécurité routière».
Al Akhbar rappelle que les autobus, autocars et camions ne sont pas concernés par cette «exemption», étant donné que cette mesure leur est déjà appliquée, depuis janvier 2024.