Les négociations entre le Maroc et l'Union européenne (UE) autour des prix d'accès des produits agricoles marocains sur les marchés de l'UE, dont l'entrée en vigueur est prévue à partir du 1er octobre prochain, reprennent ce lundi à Bruxelles, a appris Le360 de sources concordantes. Rabat, à travers son ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch, mettra en avant auprès des reponsables de l'UE la nécessité de maintenir le niveau des exportations marocaines, en particulier celles des tomates telles qu'arrêtées par l'accord liant les deux parties. "La mesure de l'UE vise à tuer les produits marocains", estime le président de la Fédération interprofessionnelle de production et d'exportation des fruits et légumes (FIFEL), Houcine Aderdour.
Pour l'UE, il ne s'agit pas d'une disposition protectionniste envers les exportations marocaines de fruits et légumes, mais d'une mesure visant à préciser le système d'actes délégués liés aux prix d’entrée et qui fait depuis longtemps l’objet de critiques. De son côté, le Maroc réclame le strict respect de l'accord agricole. Pour rappel, le royaume a exporté des produits agricoles en 2013 vers l'UE pour plus de 1,2 milliard d'euros, en particulier les tomates (22%) et les haricots (13,2%). L'agriculture est le premier contributeur du PIB national (15 à 20%).