Dans un entretien accordé au quotidien El Español, le diplomate britannique est longuement revenu sur l’évolution des relations entre le Royaume-Uni avec le Maroc, qui ont été marquées par la signature, l’année dernière, d’un accord d'association global.
Interrogé sur le potentiel de commerce entre le Maroc et le Rocher de Gibraltar, Thomas Reilly s’est montré très optimiste: «il existe une énorme opportunité de commerce entre le Maroc et Gibraltar, notamment en ce qui concerne les sources d'énergies renouvelables», a-t-il déclaré.
L'accord scellé entre le Royaume-Uni et le Maroc couvre le commerce des biens et des services, y compris des dispositions sur les règles d'origine, les tarifs préférentiels et les quotas, la propriété intellectuelle, les mesures sanitaires et phytosanitaires, et les marchés publics. Il est surtout prévu, selon les termes de cet accord, qu'il soit étendu unilatéralement par le Royaume-Uni à Gibraltar, un territoire d'outre-mer qu’il administre, situé en bordure de mer Méditerranée, au sud de la péninsule ibérique.
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Au cours de cette interview, le diplomate a notamment évoqué le projet de câble électrique sous-marin reliant le Maroc à Gibraltar actuellement à l'étude, le rôle de hub de services financiers du Rocher, ainsi que les liens qui existent entre les Forces Armées Royales et la British Army. «Il y a eu des exercices d’entraînement conjoints et je pense qu’il existe de nombreuses opportunités dans ce domaine», a fait savoir le diplomate.
L'accord marocco-britannique entrera en vigueur une fois que les accords liant l’Union européenne au Maroc cesseront de s'appliquer pour le Royaume-Uni, lorsque le Brexit sera définitivement entériné, à la fin de la période actuelle, dite «de transition», qui prend fin le 31 décembre 2020.
«Je pense qu'il y a de nombreuses opportunités entre le Maroc et Gibraltar, et je pense qu'elles devraient être saisies», a insisté Thomas Reilly.