Les restrictions de visas imposées par le France ne concernent pas que les particuliers ou les étudiants. De nombreux opérateurs économiques en sont également affectés. A commencer par les professionnels du transport international routier (TIR). Aujourd’hui encore, ils montent au créneau pour fustiger ces mesures qui nuisent considérablement à leur activité, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 15 novembre.
«La problématique des visas se pose depuis maintenant plus d’un an et elle est, désormais, propre à la France. Elle impacte, notamment, les chauffeurs exerçant leur activité à l’international», regrette Driss Bernoussi, président de la commission Transport et logistique au sein de la CGEM, cité par le quotidien.
Cette situation est source de problèmes majeurs du fait qu’elle impose des charges supplémentaires aux opérateurs qui sont obligés d’engager plus de chauffeurs pour couvrir d’autres trajets. «Or, chaque dossier de demande de visa coûte entre 1.200 et 1.300 DH, des frais non remboursés aux demandeurs. Si on ne connaît pas jusqu’ici le nombre de demandes rejetées, les opérateurs parlaient, en novembre dernier, d’un taux de refus par les consulats français très élevé», précise le quotidien.
Ces gymnastiques opérationnelles importantes engendrent des coûts supplémentaires dans le contexte actuel marqué par une crise énergétique et l’explosion des prix des matières premières. Elle se traduit par un effet boule de neige sur le coût du transport. Un camion immobilisé engendre d’énormes pertes pour les conducteurs, avec des coûts variant de 3.000 à 3.500 dirhams par jour.
Driss Bernoussi déplore à ce titre une absence de transparence quant aux critères d’attribution des visas, «qui relève de l’arbitraire». Ceci dit, les transporteurs ne sont pas seuls dans leur combat.
La semaine dernière, lors d’une visite au Maroc, un groupe de députés et d’élus français a demandé que les deux pays «dépassent» cette crise des visas Schengen refusés aux ressortissants marocains. La crise dure depuis plus d’une année, lorsque le gouvernement français a décidé de réduire le nombre de visas octroyés aux Marocains de 50%, pour faire pression sur le Royaume dans le dossier du rapatriement de certains de ses ressortissants indésirables.