Le réseau gazier espagnol a commencé à exporter du gaz vers le Maroc, rapporte le site espagnol spécialisé, El Periodico de la energia. Dimanche dernier, un méthanier mobilisé par le Maroc a déchargé sa toute première cargaison dans une usine de regazéification espagnole.
Hier, lundi après-midi, la cargaison a été injectée dans le gazoduc à destination du Maroc. En se référant aux données de l’application Enagas, la même source évoque «une très faible quantité», seulement environ 5.900 Nm3/h.
Des sources gouvernementales espagnoles ont confirmé ces données à El Periodico de la energia. «Sur la base de relations commerciales et de bon voisinage, nous avons assisté ce mardi à la première expédition par le GME de gaz précédemment acheté par le Maroc sur les marchés internationaux et déchargé dans une usine de regazéification espagnole».
Le site El Periodico de la energia a consulté le plan d'opération d'Enagas dans les différentes usines de regazéification espagnoles, constatant que seuls deux petits navires ont été déchargés dimanche dernier aux terminaux de Huelva et de Carthagène.
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Citant des sources au ministère de la Transition écologique et du Défi démographique, le site précise que «l'interconnexion fonctionnera avec les règles techniques de l'UE, à l’image de celles reliant l’Espagne au Portugal et à la France».
Pour sécuriser ses besoins en gaz naturel après la rupture, fin octobre 2021, du contrat avec l’algérien Sonatrach, le scénario retenu par le gouvernement marocain consiste à acquérir du GNL sur le marché international, le décharger à travers des méthaniers dans un port espagnol, puis dans une usine de regazéification de la péninsule ibérique avant de l’injecter dans le GME pour atteindre les deux stations thermiques fonctionnant au gaz naturel.
Dans un précédent article, une source à l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) a assuré pour Le360 que «Le Gazoduc Maghreb-Europe est déjà opérationnel pour l’inversement du flux», ajoutant que «les différents tests réalisés ont en effet validé le processus et que le GME est prêt à recevoir le gaz en provenance du Nord».