Marchés publics: un grand changement dans l’air

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Revue de presseLe nouveau décret des marchés publics au Maroc, promulgué le 8 mars 2023, introduit des mesures clés visant à favoriser l’innovation, renforcer l’intégrité et encourager la participation des PME. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 19/06/2023 à 20h48

Le nouveau décret sur les marchés publics au Maroc, en vigueur depuis le 8 mars 2023, apporte du nouveau. Avec des ingrédients tels que le dialogue compétitif, la référence des prix et la lutte contre la corruption, le Maroc tente de concocter un cocktail détonant pour dynamiser son économie, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 20 juin.

Citée par le quotidien, Amira Dounassre, directrice fondatrice de Leadvice, spécialisée dans le conseil stratégique pour les grandes entreprises et les PME, souligne l’introduction du dialogue compétitif comme un élément clé du décret. Cette nouvelle approche permettra de réduire considérablement les délais et les taux d’échec des marchés publics complexes. Le dialogue compétitif favorisera une meilleure définition et compréhension des besoins des clients, ce qui est crucial pour le succès de tout projet, peu importe sa taille. En encourageant l’innovation dans le secteur public, cette mesure stimulera également l’émancipation de ce secteur, souligne-t-elle.

Le décret renforce également la compétitivité des PME en relevant le montant prévisionnel des marchés qui leur sont réservés à 30%. De plus, le décret encourage tous les entrepreneurs et entreprises, quelle que soit leur taille, à proposer spontanément des idées innovantes aux maîtres d’ouvrage des institutions publiques.

Egalement interrogé par Les Inspirations Eco, Abed Chagar, président de la Fédération de la chimie et de la parachimie, soulève des points de préoccupation importants. Il insiste sur la nécessité de redéfinir clairement la notion de PME et de privilégier celles dont l’objet concorde avec celui de l’appel d’offres et qui ont une expérience opérationnelle minimale. Il recommande également d’augmenter le chiffre d’affaires pris en considération par l’administration, en établissant des seuils différents, afin d’intégrer les établissements à taille intermédiaire (ETI) avec un CA maximal de 700 à 800 millions de dirhams.

En outre, Abed Chagar souligne l’importance de clarifier la notion de préférence nationale via des textes d’application. Il propose la mise en place d’un label «Fabriqué au Maroc» pour prioriser les produits locaux. Cette initiative vise à soutenir l’industrie nationale en encourageant l’achat de produits fabriqués localement. Dans l’ensemble, ces nouvelles mesures introduites par le décret des marchés publics au Maroc offrent des opportunités significatives d’innovation, de compétitivité et de promotion des PME.

L’introduction du dialogue compétitif permettra de mieux répondre aux besoins des clients, réduisant ainsi les délais et les taux d’échec des marchés publics complexes. Cela favorisera également l’émancipation du secteur public en encourageant l’innovation. Par ailleurs, l’augmentation du montant prévisionnel des marchés réservés aux PME à 30% renforce leur compétitivité et leur donne plus d’opportunités, lit-on.

Par Nabil Ouzzane
Le 19/06/2023 à 20h48