A la veille du mois de ramadan, les étals des marchés se remplissent de dattes de différentes origines. Interrogé par Le360, Hamid Chérif, vice-président de la Fédération nationale des producteurs de dattes, assure que l’offre de cette denrée est abondante cette année, dépassant largement l’offre.
«Les étals des marchés sont remplis de dattes originaires du Maroc, mais aussi de plusieurs pays voisins comme la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte», précise-t-il.
Pour ce qui est des dernières rumeurs concernant la dangerosité des dattes d’origine algérienne importées par le Maroc, Hamid Chérif se veut rassurant affirmant que ces accusations sont infondées.
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Toutes les importations de produits alimentaires, que ce soit les dattes algériennes ou autres, sont soumis à un contrôle rigoureux par les services de l'Office national de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA).
Cet interlocuteur explique par ailleurs que les consommateurs marocains, qui ont pris l’habitude depuis plusieurs années d’acheter cette variété de dattes durant ce mois, n’ont aucune raison de s’inquiéter ou de penser qu'elles sont cancérigènes.
De son côté, Abdelkhalk, un commerçant rencontré sur un marché casablancais, assure que l’engouement pour les dattes algériennes demeure de mise cette année. Le prix de cette variété des dattes, qui constitue selon lui jusqu’à 50% de la demande des clients, varie entre 32 dirhams et 38 dirhams le kilo, en fonction de la qualité du produit.
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Selon lui, la campagne de boycott annoncée sur les réseaux sociaux n’a eu aucune incidence sur les ventes de ce produit, notant que les autorités veillent au contrôle de la qualité de toutes les variétés de dattes disponibles sur le marché marocain. Des échantillons étant régulièrement prélevés et analysés par les services de l’ONSSA.
Mais si l’offre, aussi bien de dattes marocaines que de celles importées, est abondante, les clients manquent à l’appel. L’effervescence que connaissent les marchés à la veille du mois sacré de ramadan n’est pas au rendez-vous, cette année.
«La situation du marché est très différente par rapport aux années précédentes. A cause de la pandémie du Covid-19, les clients se font de plus en plus rares. On a du mal à écouler nos marchandises», estime un commerçant rencontré sur les lieux.