Dans sa publication de ce mercredi 24 août, L’Economiste s’intéresse au secteur du logement social. Le journal nous apprend qu’il devient de plus en plus difficile de trouver un logement social à 250.000 dirhams en cette période. La même source soutient que lorsque les clients se rendent aux bureaux de vente suite à des publicités, ils sont déçus d’apprendre que le programme est déjà intégralement commercialisé alors même qu’il est encore à l’état de gros œuvres.
«Je me suis adressé au bureau de vente d’un grand promoteur immobilier à Agadir pour me renseigner sur le programme du logement à 250.000 dirhams, mais la commerciale m’a informé qu’il n’y avait plus aucune unité disponible», déplore un MRE, cité par L’Economiste. Le quotidien fait remarquer que des spéculateurs profiteraient d’une faille dans le dispositif du logement social pour réserver plusieurs unités dès le début du projet, avant de les céder au prix fort.
Notons que ce type de logement suscite toujours un fort engouement de la part des acquéreurs. «Aucun mécanisme n’empêche de s’inscrire sur la liste des acquéreurs potentiels d’un ou plusieurs logements sociaux à des fins spéculatives. Ce n’est qu’après avoir obtenu le titre foncier que l’acquéreur est inscrit sur les registres de la conservation foncière et du fisc», explique L’Economiste, ajoutant qu’après cette démarche, l’individu ne peut plus acquérir d’appartement subventionné ciblant exclusivement les primo-propriétaires. Toutefois, cette interdiction est souvent vite contournée par certains couples, note-t-on. L’objectif de ces couples est d’investir dans la pierre dans le but de revendre une fois le prix revalorisé, fait observer L’Economiste.
Et d'ajoutter que même si le phénomène a toujours existé, il a pris de l’ampleur, d’autant que le programme du logement social touche à sa fin. Le quotidien explique que les dernières conventions Etat-Promoteurs immobiliers ont été signées en décembre 2020 pour une livraison dans un délai réglementaire maximum de cinq ans.
Rappelons que, depuis son lancement en 2010 à fin octobre dernier, plus de 1.500 conventions ont été signées avec des promoteurs immobiliers privés majoritairement. Le quotidien note que10 ans après, la tutelle a annoncé que le principe de la subvention serait revu et que les ménages pourraient recevoir une aide directe pour accéder à la propriété immobilière. Toutefois, les modalités du nouveau mécanisme font encore l’objet de discussions au sein du gouvernement.