L’Office des changes dévoile sa stratégie 2025-2029

Le siège de l'Office de changes à Rabat.

Revue de presseÀ Casablanca, l’Office des changes a présenté sa stratégie 2025-2029 devant les acteurs clés du secteur de la distribution. Cette rencontre, alliant transparence et dialogue, illustre la volonté de l’administration de se rapprocher des opérateurs économiques, d’accompagner l’export et de moderniser ses méthodes, tout en plaçant la data et la digitalisation au cœur de ses ambitions. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 20/10/2025 à 19h34

Casablanca a accueilli, jeudi, une rencontre-débat destinée à présenter la stratégie 2025-2029 de l’Office des changes devant les membres de la Fédération nationale des métiers de la distribution et de l’industrie des produits de grande consommation (Tijara). «Cette initiative traduit une volonté de rapprocher l’administration des opérateurs économiques, qui représentent ensemble un chiffre d’affaires cumulé de 100 milliards de dirhams», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 21 octobre.

C’est Driss Benchikh, directeur général de l’Office des changes, qui a assuré la présentation du plan stratégique. Devant les représentants des entreprises du secteur de la distribution, il a souligné que cette rencontre s’inscrit dans un processus d’échange et de partage avec l’écosystème de l’Office, incluant les fédérations et les opérateurs économiques. Il a rappelé que la stratégie a été élaborée en concertation avec tous les acteurs concernés, tels que les banques et la CGEM, et qu’elle reste ouverte à toute proposition d’amélioration.

La stratégie 2025-2029 est structurée autour de six axes majeurs. Le premier concerne la réglementation des changes, dont l’objectif est de la simplifier, de l’assouplir et de la rendre accessible et lisible pour les opérateurs, tout en intégrant la formation et la sensibilisation. Le deuxième axe porte sur le contrôle des opérations de change, avec l’introduction d’un contrôle intelligent basé sur l’intelligence artificielle, incluant recoupements automatiques, ciblage des zones à risque et échanges de données internationales, afin de prévenir les irrégularités sans entraver l’activité légitime.

Le troisième axe vise les statistiques de l’échange extérieur. L’Office entend devenir un producteur de données stratégiques, telles que la balance des paiements et la position extérieure globale, pour accompagner les opérateurs dans leurs négociations internationales et positionner le Maroc comme référence régionale.

Le quatrième axe concerne la relation avec les usagers, qui sera modernisée grâce à la digitalisation et à la simplification des procédures. Aujourd’hui, 60% des demandes d’autorisation sont dématérialisées, et l’objectif est de porter ce chiffre à 90% d’ici 2029, via une plateforme SMART optimisée.

Le cinquième axe met l’accent sur la digitalisation et la gouvernance de la donnée. Pour la première fois, une structure interne dédiée sera créée afin de fiabiliser les bases de données, de renforcer la sécurité des systèmes informatiques et d’exploiter efficacement la masse d’informations déjà collectée, amorçant ainsi un virage vers une institution pleinement data-driven. Le sixième et dernier axe touche à la gouvernance institutionnelle et aux ressources humaines, en visant l’amélioration des conditions de travail, l’équilibre hommes-femmes, la qualité du management interne et la gouvernance, afin de doter l’Office des conditions de fonctionnement nécessaires à la réalisation de ses ambitions.

En définitive, cette rencontre marque une étape importante dans le dialogue entre administration et secteur privé. L’Office des changes se positionne non seulement comme régulateur, mais aussi comme partenaire de développement, à l’écoute des besoins des opérateurs et moteur d’une économie plus ouverte, fluide et compétitive.

Par La Rédaction
Le 20/10/2025 à 19h34