«Il y a actuellement un excédent de production, donc il n’y a pas de souci à se faire», explique, interrogé par Le360, Khalid Zaime, le vice-président de l’Association nationale des producteurs d’œufs (ANPO), sollicité devant des craintes formulées par les consommateurs.
L'actuelle augmentation substantielle constatée sur le prix des œufs, un produit très demandé à l’approche du mois de ramadan au Maroc, où l'on consomme en moyenne 18 millions d’œufs par jour, a en effet entraîné quelques inquiétudes de la part des clients finaux.
Si le prix de départ de l’œuf, dans son site de production, à la ferme, est généralement fixé à 90 centimes, les intermédiaires que sont les vendeurs au marché de gros ajoutent à leur tour dix centimes, soit le montant de leur marge.
«Etant donné qu’au Maroc il n'y a pas de fixation des prix, chaque revendeur est libre de "marger" à sa guise», souligne Khalid Zaime.
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Mais les prix vont-ils continuer à augmenter? Le représentant de l'ANPO répond par la négative: «il y aura une stabilité [des prix] jusqu’à la première semaine du ramadan, ensuite les prix vont diminuer, car la demande va baisser. La majorité des Marocains achètent la quantité dont ils ont besoin à quelques jours du ramadan, pour tout le mois, ce qui explique une baisse des prix, qui sera opérée après la première semaine du ramadan».
Les rouages de ce marché sont en effet bien connus des professionnels de la filière, qui savent déjà que l'offre et la demande en œufs sont généralement régulées et peu sujettes à d'importantes fluctuations de prix. Globalement, le marché marocain consomme la totalité de la production dans un intervalle d’une semaine au maximum. Si l’œuf est aujourd'hui à plus d'un dirham, la situation est momentanée et ne devrait donc pas durer.