Pour le projet de ligne grande vitesse Marrakech-Agadir, l’ONCF vient de confier le marché des études d’avant-projet sommaire (APS) lié à ce programme à China Railway Design Corporation (CRDC), spécialiste chinois de la conception ferroviaire affilié à la société d’État China State Railway Group, indique Les Inspirations Eco ce mercredi 12 juillet.
«En se référant au procès-verbal de l’opération d’attribution de ce marché dont la prestation a été estimée à 120 millions de dirhams par l’ONCF, on constate que l’entreprise chinoise a proposé une offre moins chère de plus de moitié par rapport au groupement CID/Novec/SETEC, soit 44 millions de dirhams contre 96 millions de dirhams», explique le quotidien.
Les études APS concernent d’une part, l’infrastructure, le génie civil et les équipements ferroviaires, et d’autre part, l’exploitation ferroviaire avec ses installations terminales et son système d’exploitation. Elles seront réalisées dans un délai de 16 mois, soit jusqu’en octobre 2024.
Le programme de cette LGV comprend plusieurs composantes: la ligne elle-même, ses raccordements au réseau existant, la liaison au Poste de commande à distance (PCD), les installations des raccordements avec les gares existantes et à créer, ainsi que le Central sous station (CSS), les bases de travaux à créer, et l’atelier de maintenance.
«Pour l’ONCF, cette ligne doit être conçue de manière à ce que ses performances et son niveau de sécurité soient globalement au moins équivalents à ceux offerts par la ligne à grande vitesse Tanger-Kénitra, mise en service en 2018», indique le quotidien.
Selon Les Inspirations Eco, la réalisation de la voie ferrée reliant Marrakech à Agadir est l’une des priorités du plan de développement de l’Office national des chemins de fer (ONCF).
Les études préliminaires pour la réalisation de ce méga-projet, y compris l’étude topographique, ont déjà été lancées avec la sécurisation du tracé.
Le projet mobilisera un budget de 100 milliards de dirhams, alors que sa mise en œuvre dépend actuellement de l’effort collectif des parties prenantes concernant le volet financier.
L’État et l’ONCF étudient actuellement tous les scénarios de financement possibles. Cette voie ferrée, qui reliera le nord et le sud du Royaume, sera longue de quelque 230 km. Elle s’inscrit dans la perspective d’une extension future aux Provinces du Sud.