Les salles de sport à l'agonie?

Le360

Revue de presseKiosque360. Fermées, rouvertes, puis à nouveau fermées, les salles de sport ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs finances non plus. Avec plus de 17.000 emplois, le secteur peine à sortir d’une crise sans précédent.

Le 20/09/2020 à 19h43

Si le sport est connu pour ses bienfaits sur la santé et sa capacité à augmenter l’immunité, nombreux sont ceux qui n’y ont plus eu accès lors de la période de confinement. Les espaces clos étant régulièrement fermés puis rouverts au grand public, plusieurs abonnés ont abandonné leur carte d’inscription par peur de contracter le coronavirus, favorisant les rares espaces verts que comptent les villes marocaines, rapporte L'Economiste dans son édition du 21 septembre. 

Les salles de sport désertées connaissent une crise financière sans précédent. Avec plus de 17.000 employés dans le secteur, nul n’est à l’abri d’un licenciement financier. Les représentants des salles de sport réclament une aide aux décideurs, ainsi qu’une réouverture dans les plus brefs délais. 

"Notre activité n’est pas plus risquée que d’autres qui ont ouvert leurs portes au public", explique Driss Chraïbi, président délégué de l’Association marocaine des professionnels de l’industrie du fitness et de la remise en forme (AMPIF) au journal L’Economiste

Toujours selon la même source, le dernier protocole de déconfinement a pu prouver le sens de l’engagement des responsables des salles de sport. En effet, ces dernières se sont appliquées à instaurer une nouvelle plage horaire, à réaménager les différents espaces en respectant la distanciation sociale, à désinfecter régulièrement les locaux et le matériel de sport… "Nous avons travaillé deux mois, de juin à août derniers, dans le respect total des consignes de sécurité et nous n’avons eu aucun cas d’infection", précise Chraïbi.

Le journal économique rapporte que l’association a adressé une lettre aux ministères de l’Intérieur, de l’Economie et de l’Emploi pour demander un soutien, étatique au même titre que le secteur touristique. L’écrit de l’AMPIF sollicite une exonération de la taxe professionnelle et de la TSC pendant trois années, la révision de la TVA à 10%, une subvention pour l’énergie, ainsi qu’une aide pour les salariés. 

Actuellement, la situation des salles de sport est alarmante. Pas moins de 10.000 emplois sont menacés. De plus, sur 2.850 salles de sport recensées, 1.750 sont à l’arrêt, conclut L’Economiste.

Par Maya Zidoune
Le 20/09/2020 à 19h43