Après pratiquement deux années de pandémie Covid-19, l’heure est à la «fête» au Maroc. Les statistiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) sur les recettes de la Taxe de licence sur les débits de boissons le confirment.
Les chiffres, retracés à partir de fin août par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 28 décembre, sont assez révélateurs: +81% de croissance des recettes en août 2022 par rapport à la même période de l’an dernier, +117% en septembre, +95% en octobre et +96% à fin novembre.
Signe des temps, le catalogue des marques d’alcool importées et des enseignes qui les commercialisent s'est étoffé sur le marché marocain. Selon des spécialistes du secteur cités par Les Inspirations Éco, «après la période de Covid, les gens ont une envie et une tendance plus forte qu’avant de s’adonner aux boissons alcoolisées. Il y a aussi les débutants, essentiellement des gens qui ont commencé à en prendre pour plusieurs raisons, dont le stress».
La principale raison du trend haussier des recettes de la Taxe de licence sur les débits de boissons est cependant liée au retour des touristes étrangers au Maroc, après la réouverture des frontières et la relance des dessertes aériennes en février dernier. Les arrivées des touristes à fin septembre se sont en effet établies à 7,7 millions, totalisant 13,2 millions de nuitées, contre 2,8 millions d’arrivées et 6,6 millions de nuitées durant la même période en 2021.
Cités par le quotidien, les chiffres de la Société des boissons du Maroc (SBM) confirment cette donne. Le leader du secteur a enregistré, cette année, un chiffre d’affaires de 995 millions de dirhams, en hausse de 11,3% par rapport à 2021.
Partant, «il va sans dire que les trois derniers mois de 2022 vont être davantage favorables aux alcooliers et aux caisses de l’État», remarque le quotidien, le dernier trimestre étant marqué par le retour définitif des beaux jours pour le tourisme. Pour le seul mois de novembre, le volume de trafic aérien a totalisé 1,9 million de passagers, soit des taux de récupération de 96% par rapport à la même période de 2019, année de référence.