Insolite. À Tanger, le maire islamiste exonère d'impôts les débits de boissons alcoolisées

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Revue de presseKiosque360. Le maire de la ville de Tanger vient d’accorder une faveur aux propriétaires des espaces de débits de boissons alcoolisées dans la capitale du Détroit. Les pénalités de retard ont été suspendues. Les détails.

Le 22/03/2021 à 19h09

Le Conseil de la ville de Tanger, dirigé par le parti de la Justice et du développement (PJD), a décidé de suspendre les pénalités de retard qui devaient être prononcées pour non-respect des délais de règlement des taxes sur les débits de boissons alcoolisées. Cette décision a été prise suite à une réunion tenue dernièrement par les responsables PJDistes de la commune et les représentants des propriétaires des espaces de débits de boissons alcoolisées dans la ville. Ces derniers avaient notamment soulevé la question de la fermeture de leurs espaces à cause des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 23 mars.

La commune a pris cette décision, alors que ces taxes sur les débits de boissons constituaient ses principales recettes. D’ailleurs, le Conseil avait fait savoir, avant la pandémie, que ces recettes avaient généré un excédent de huit millions de dirhams. Ce qui avait poussé les décideurs de la commune à tabler sur des estimations de quinze millions de dirhams pour les années à venir. 

Concernant le casino de la ville, poursuit le quotidien, les taxes versées à la commune ont atteint quinze millions de dirhams sous l’ère du PJD, alors qu’elles n’étaient que de l’ordre de dix millions de dirhams sous l’ère du parti Authenticité et modernité (PAM). Ce qui avait poussé la commune à maintenir les mêmes estimations dans ses budgets de 2020 et 2021. Cependant, avec la fermeture du casino à cause de l’épidémie, ces recettes sont parties en fumée. Et le quotidien de rappeler que la commune avait été avertie par la Commission du budget et des finances qui avait conseillé de renforcer les recettes et de rationaliser les dépenses, sachant que le taux de croissance était estimé à 8.96% et celui des recettes à 89.74% durant les années précédentes. La Commission avait également attiré l’attention de la commune sur le reste à recouvrer, qui représente presque le double du budget du Conseil de la ville.

Par Mohamed Younsi
Le 22/03/2021 à 19h09