Les rapports Nord-Sud selon Mustapha Terrab

Mostapha Terrab, PDG du Groupe OCP, intervenant à l'ouverture du forum "The Atlantic Dialogues" tenu, fin octobre 2013, à Rabat.

Mostapha Terrab, PDG du Groupe OCP, intervenant à l'ouverture du forum The Atlantic Dialogues tenu, fin octobre 2013, à Rabat. . DR

Vendredi soir, à l'ouverture du 3ème forum "The Atlantis dialogues", le PDG du Groupe OCP a lancé un vibrant appel pour le renforcement de la coopération dans l’espace atlantique.

Le 25/10/2013 à 21h58

Le 3ème forum du Groupe OCP intitulé "The Atlantis dialogues" s’est ouvert vendredi soir à Rabat avec la participation de 400 congressistes venus de 52 pays d’Europe, d’Amérique du Sud, des Caraïbes, d’Afrique, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine et de l’Inde. Cette rencontre se veut une plateforme de réflexion pour la promotion du dialogue et le co-développement entre les deux rives de l’Atlantique, selon les organisateurs. Le Fonds américain GMF est impliqué aux côtés de l’OCP dans l’organisation de cette conférence internationale.

Parallèlement aux travaux, l’OCP et le GMF ont lancé un programme destiné à renforcer les talents d’une cinquantaine de jeunes "leaders du bassin de l’atlantique", âgés de 25 à 35 ans, dont dix Marocains. "Ces jeunes bénéficieront de sessions d’échanges d’idées et d’apprentissage en vue de développer leur potentiel de leadership", selon la même source. A l’ouverture du forum, Mustapha Terrab, patron de l’OCP, a lancé un vibrant appel pour le renforcement de la coopération au niveau de l’espace atlantique, sans oublier l’Afrique qui est dotée d’importantes potentialités de développement et d’investissement, regrettant le rôle de spectateur du Nord.

Absence de perception du Nord sur le Sud

"L’absence d’une plus grande implication du Nord dans cette dynamique est un problème de perception quant aux opportunités du Sud. Le règlement des dettes (de cette partie du monde) par le Nord à travers des investissements directs devrait être perçu comme un décollage du développement du Sud", déclare Terrab. La ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères, M’Barka Bouaida, a affirmé de son côté que l’espace atlantique a besoin encore de relever les défis, ceux de la sécurité alimentaire, de l’énergie, de l’insécurité maritime, de la stabilité et du terrorisme". Elle a relevé néanmoins que "la sécurité ne peut se réaliser sans développement : c’est une responsabilité partagée".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/10/2013 à 21h58