Les finances publiques tiennent le coup

Une femme pointant du doigt un graphique de croissance (photo d'illustration)

Une femme pointant du doigt un graphique de croissance (photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. Les dépenses exceptionnelles imposées par la conjoncture et le ralentissement de la croissance ont semble-t-il bien été absorbées puisque les comptes publics affichent, à fin avril, un visage moins dégradé qu’à la même période en 2021. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ECO.

Le 12/05/2022 à 22h40

Les comptes publics tiennent bon. "Malgré l’explosion de la charge de compensation, les comptes publics affichent, à fin avril, un visage moins dégradé comparé à la même période en 2021", relève Les Inspirations ECO dans son édition du jour et annonce que "le déficit budgétaire ressort à 10,3 MMDH contre 22,8 MMDH à fin avril 2021". Même s'il tempère, écartant toute conclusion, vu le niveau élevé d’incertitude.

En effet, "l’environnement international et une croissance économique plus faible qu’anticipée (moins de 2%) restent une menace". Toujours est-il, "les prévisions laissent entrevoir un déficit budgétaire stable à 6,3% du PIB".

Le quotidien note que "le Trésor a enregistré un afflux de recettes important sur les premiers mois de l’année avec une hausse de 19,4%, essentiellement grâce aux recettes fiscales (brutes) qui ont progressé de 23,3% à 92 MMDH". Elles même portées par l’IS (dont la collecte dépasse de 74% le niveau de 2021) à 23,7 MMDH. "L’impôt sur le revenu a rapporté 18,5 MMDH sur les quatre premiers mois de l’année, en hausse de 6,7%", ajoute-t-il.

Le journal assure que "si l’inflation marque les esprits en ce moment, elle permet aussi au Trésor d’engranger plus de recettes, avec notamment la TVA, qui a généré 27,9 MMDH, en hausse de 16% et les droits de douane qui ont augmenté de 15,5%. Le journal relève toutefois une baisse de 26% des recettes non fiscales à 4,8 MMDH. Même si, "pour l’ensemble de l’année, elles sont attendues au-delà des prévisions de la loi de Finances (14 MMDH) en raison de renforts bienvenus, notamment de l’OCP, qui versera 8,1 MMDH de dividendes au Trésor contre un montant de 5,4 MMDH budgétisé. Sans compter les 922 MDH auprès de Maroc Telecom.

Attention tout de même à la compensation. Elle a, selon Les Inspirations ECO, déjà coûté 3,7 MMDH de plus qu’à la même période en 2021 à 10 MMDH. Son poids, toujours d'après la même source, atteindrait 2,6% du PIB. "Son envolée contribue pour une large part à la hausse des charges de fonctionnement", déplore le quotidien qui assure que "les dépenses de matériel ont augmenté de 2,4 MMDH pour atteindre 23,5 MMDH et celles du personnel ont progressé de 5% à 50 MMDH".

Par Rachid Al Arbi
Le 12/05/2022 à 22h40