Les délais de paiement des établissements et entreprises publics (EEP) sont décidément en constante amélioration. La moyenne des délais déclarés a atteint, à fin juin 2020, 40,58 jours alors que cette moyenne se situait autour de 50,6 jours un an plus tôt, en juin 2019. indique la dernière communication à ce propos du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration relayée dans un article du quotidien Aujourd’hui le Maroc, publié dans son édition du 30 juillet.
Dans cette deuxième publication, à caractère mensuel, de l’Observatoire des délais de paiement, les rédacteurs indiquent que la tendance se veut en effet positive, et ce, conformément à la tendance observée depuis décembre 2018. Se référant aux statistiques fournies, l’Agence urbaine d’Al Hoceima arrive en tête des bons payeurs du mois de juin, et ce, avec un délai déclaré de 2 jours en moyenne. Cet établissement est suivi de la Caisse centrale de garantie (CCG, 3 jours) et l’Agence urbaine d’El Jadida-Sidi Bennour (4 jours).
Par ailleurs, l’Agence du bassin hydraulique de Bouregreg et de la Chaouia, l’Académie régionale d’éducation et de formation de la région de Dakhla-Oued Eddahab ainsi que les Agences urbaines de Tanger et de Tétouan affichent pour leur part un délai moyen de 6 jours pour s'acquitter de leurs factures auprès de leurs fournisseurs.
Avec un délai déclaré de 7 jours, la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), l’Agence du bassin hydraulique de Drâa Oued-Noun et l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture bouclent la boucle des 10 établissements et entreprises publics ayant déclaré au mois de juin les plus courts délais de paiements de leurs fournisseurs.
En revanche, la Société nationale de réalisation et de la gestion des stades continue d’afficher des délais de paiement plus longs, avec une moyenne de 197 jours, devançant ainsi le Groupe Al Omrane (134 jours), Royal Air Maroc (123 jours) et l’Office du développement et de la coopération (101 jours).
Dans le même bloc, on retrouve l’Agence nationale des ports (ANP, 90 jours), l’Ecole Hassania des travaux publics (88 jours), l’Institut Pasteur du Maroc (86 jours), la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Chaouia (84 jours), l’Université Moulay Ismail de Meknès (80 jours) et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC, 79 jours).
S’agissant des Etablissements et entreprises publiques (EEP) n’ayant pas servi leurs délais de paiement sur Massar, la plateforme dédiée du ministère de l'Economie et des finances, l’Observatoire des délais de paiement liste 66 entités dont l’Agence de développement du digital, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, le Centre cinématographique marocain, et l’Office national des chemins de fer. L’Observatoire des délais de paiement recense également les EEP n’ayant pas répondu aux réclamations des fournisseurs sur une autre plateforme dédiée, AJAL.
Avec 20 réclamations en instance, l’Université Hassan II de Casablanca est en tête, suivie de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (13 réclamations) ainsi que le Centre hospitalier universitaire Mohammed VI d’Oujda et l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, avec respectivement 4 réclamations chacun.
Notons que la publication des délais de paiement déclarés par les EEP s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par le ministère de l’Economie et des finances dans sa circulaire émise le 21 juin 2019 et adressée aux EEP, et ce, conformément à la dynamique initiée par les Hautes orientations royales contenues dans le discours prononcé par le roi Mohammed VI le 20 août 2018, et les instructions du souverain à l'équipe gouvernementale lors du Conseil des ministres tenu le 10 octobre 2018.