Les bazaristes en souffrance

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Revue de presseKiosque360. Avec l’accumulation des dettes et faute de clients, les bazaristes de Tanger sont menacés de mettre la clé sous le paillasson. La situation demeure incertaine et constitue une réelle menace de faillite collective pour la profession.

Le 06/09/2020 à 22h54

Dépendant d’une clientèle composée essentiellement de touristes étrangers, les bazaristes de Tanger semblent avoir beaucoup de difficultés à reprendre leurs activités depuis la sortie officielle du confinement sanitaire, il y a plus de deux mois, nous apprend Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 7 septembre.

D’aucuns se disent contraints, par l’accumulation des dettes et faute de clients, de mettre la clé sous le paillasson. «La situation demeure incertaine et constitue une réelle menace de faillite collective pour la profession. La plupart d’entre nous n’ont pas les moyens de régler le loyer et les frais d’électricité de leurs locaux. Les professionnels ont choisi de ne pas ouvrir leurs locaux devant cette situation et par manque de touristes. Beaucoup d’entre nous ont eu recours au crédit pour s’approvisionner en marchandises pour l’hiver et pendant les préparatifs pour la reprise. Une grande partie des articles achetés est presque entièrement endommagée par l’humidité,…», explique le président de l’association des bazaristes de Tanger, Mohammed Bekkouri Alami.

Considérés comme faisant partie des plus impactés par la crise sanitaire, les bazaristes de Tanger multiplient leurs demandes de soutien aux responsables pour faire face à cette impasse dont il semble, selon les professionnels locaux, très difficile de sortir. Surtout qu’avec le maintien de Tanger dans la Zone II et avec des bilans quotidiens des plus lourds de cas de contamination au Covid-19, «nous aurons beaucoup de mal à sortir de cette crise et reprendre normalement nos activités pendant la période post-pandémie», précise Bekkouri Alami. Les bazaristes de Tanger ont besoin, poursuit cet acteur associatif, d'interlocuteurs parmi les représentants des départements concernés et des institutions partenaires pour trouver une solution à leur situation.

Par Fayçal Ismaili
Le 06/09/2020 à 22h54