Les banques subissent aussi l'impact de la crise sanitaire

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Revue de presseKiosque360. Le secteur bancaire ressent également l'impact de la crise sanitaire, qui se traduit par des baisses de performances au niveau de plusieurs segments. A titre d'exemple, la croissance de l'encours du crédit a enregistré un recul de 3,2% à fin juillet, sur sept mois.

Le 01/09/2020 à 22h17

Dans le secteur bancaire, la croissance de l'encours du crédit a ralenti à 3,2% à fin juillet sur sept mois, mais s'est légèrement redressée à 5,8% sur un an, nous apprend L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 2 septembre. Le journal indique que le soutien des banques à la trésorerie des entreprises continue d'être, depuis le début de l'année, le moteur de l'activité. On apprend ainsi que l'encours des crédits de trésorerie aux entreprises non financières a augmenté de 11,7% depuis janvier et de 13% comparé à juillet 2019. Notons que l'essentiel des nouveaux prêts est assorti d'un taux d'intérêt de 3,5% correspondant au plafond fixé pour les crédits Damane Oxygène, destinés à aider les entreprises impactées par la crise à faire face aux charges courantes.

Pour L'Economiste, les conséquences économiques et sociales de la crise pèsent sur la production des autres crédits. Le quotidien fait remarquer que l'encours des crédits aux entreprises non financières pour leurs investissements affiche une légère hausse de 0,2% à fin juillet, sur sept mois. Soulignons que, sur un an, la croissance ressort à 4,4%. Les investissements des ménages, de leur côté, ont été affectés par les difficultés financières des entreprises qui ont entraîné des destructions d'emplois et, dans certains cas, une baisse des salaires. On note aussi que le confinement et les restrictions de déplacement ont eu un impact sur les transactions immobilières. «Il y a un effet rattrapage depuis la sortie du confinement, mais le marché n'a pas encore retrouvé ses niveaux d'avant crise. Les crédits à l'habitat ont limité leur hausse à 0,5% depuis le début de l’année et 2,1% sur un an. Sur les deux périodes, l'encours du crédit à la consommation est en baisse», précise-t-on.

Il est à souligner qu’à fin juillet, l'encours des créances en souffrance s'est dégradé de 10% depuis le début de l’année et de 14% sur un an. L’Economiste ajoute que les impayés des entreprises non financières totalisent 43,7 milliards de dirhams, en progression de 9% depuis janvier et 12,2% par rapport à juillet 2019. 

Par Ismail Benbaba
Le 01/09/2020 à 22h17