Les banques marocaines ne connaissent pas la crise. Mieux encore, le secteur bancaire national est rentable. Au titre de l’année 2013, les bénéfices nets ont atteint 10 milliards de dirhams. Plusieurs quotidiens, datés de ce lundi 28 juillet, reviennent sur les conclusions du premier rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière. L’Economiste relève que "le secteur bancaire grossit plus vite que le PIB". Pour preuve, "le total bilan des banques commerciales s'est établi à 1.095 milliards de DH, ce qui représente 126% de la richesse nationale", note le quotidien économique. Comment expliquer la bonne santé du secteur bancaire marocain dans une conjoncture économique fragile? Diversification des activités, développement de la croissance externe (marché africain) et renforcement des fonds propres, telles sont les principales raisons relevées par Bank Al-Maghrib.
Ménages vs banques
L’Opinion s’intéresse à un autre volet abordé par ce rapport de la Banque centrale, à savoir celui du surendettement des ménages. On apprend que leur dette financière, constituée de prêts d’habitat et à la consommation, s’est établie à 269 milliards de DH fin 2013, contre 88 milliards de DH il y a dix ans. Le journal souligne qu’"au cours de l’année 2013 et dans un contexte de ralentissement du crédit, la dette des ménages a décéléré à 5% contre une croissance de l’ordre de 9% durant les trois dernières années". Toujours est-il que l’endettement des foyers au Maroc se situe à un niveau maîtrisé par rapport à d’autres pays émergents.
En parlant des ménages, ces derniers "ont un peu égratigné leur image auprès des banques", constate L’Economiste qui s'appuie sur les indicateurs de la Banque centrale. Ainsi, le taux de risque a augmenté de 1,3 point à 7,2%. La Banque centrale va d'ailleurs renforcer la surveillance de cette catégorie de la clintèle. Un dispositif de suivi de l'endettement des ménages sera mis en place. L'objectif étant de mieux appréhender le risque.
