Les banques centrales s’interrogent sur le mode de fonctionnement des Fintech

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Revue de presseKiosque360. C’est peut-être bientôt la fin du monopole historique de l'émission de la monnaie avec l’entrée en action des Fintech. Les innovations technologiques restent toutefois porteuses de risques.

Le 14/03/2019 à 22h30

Le mot "Fintech" est sur toutes les langues, en particulier celles des participants au séminaire qu'organise actuellement Bank Al-Maghrib à Rabat. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que «ces pépites proposent une nouvelle expérience aux consommateurs des services financiers grâce à la technologie, en attaquant les segments de clientèle peu investis par les banques et les organismes financiers traditionnels, notamment les populations à faibles revenus et les PME». Le journal va même jusqu’à les qualifier «d’important levier d'inclusion financière et de développement des économies que le FMI veut accompagner», à condition de relever au moins les trois défis de taille que sont «les infrastructures, le cadre réglementaire et le capital humain». Le quotidien constate un potentiel important de la Fintech dans les économies émergentes d’ici 2025: près de 6% de PIB additionnel (3.700 milliards de dollars) et 95 millions d'emplois.

Ceci étant, L’Economiste relève que leur mode opératoire et les technologies qu’elles utilisent restent encore de grandes inconnues pour les régulateurs. De ce fait, les innovations technologiques sont porteuses de risques. A ce titre, au sein de la banque centrale, on insiste sur le changement de la cartographie des risques. Le journal rappelle que le régulateur «avait mis en garde sur les risques liées aux monnaies virtuelles», il y a 2 ans. Aujourd’hui, il se dit plus ouvert, selon le quotidien.

Il n’y a pas que pour les régulateurs que les fintechs sont une inconnue. Elles représentent aussi un défi pour les superviseurs qui veulent s’assurer que «les nouvelles formes de financement qu’elles proposent ne sont pas porteuses de risques excessifs». Toujours est-il que cette révolution est désormais irréversible. Tout le monde doit s’adapter.

Par Rachid Al Arbi
Le 14/03/2019 à 22h30