Ce vendredi 26 avril se tient à Rabat le forum économique Maroc-France, organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et son homologue française, le Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Une rencontre d’affaires qui devra «donner une impulsion nouvelle au partenariat économique entre le Maroc et la France», indiquent les organisateurs dans un communiqué.
Pour ce faire, les opérateurs économiques et les institutionnels marocains et français qui prennent part à ce forum concentreront leurs échanges sur des secteurs identifiés comme porteurs, le premier étant celui de l’énergie. «Le Maroc dispose de nouvelles opportunités de développement de la production électrique, tant dans les énergies de transition, telles que le gaz, que dans les énergies du futur telles que l’hydrogène vert. Il peut ainsi contribuer à une réponse de niveau stratégique aux besoins énergétiques de l’Union européenne», relèvent les deux centrales patronales dans le programme tracé pour le forum.
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Elles citent à cet égard les ressources éoliennes et solaires du Royaume, combinées à de vastes réserves foncières, qui «le positionnent en tant qu’acteur mondial incontournable dans l’hydrogène vert». Des atouts qui peuvent être valorisés dans le cadre d’un partenariat couvrant les énergies renouvelables, les usines de dessalement, les unités d’électrolyse et les unités industrielles dédiées aux produits dérivés.
Le mégaprojet de gazoduc Nigéria-Maroc sera également au menu des échanges. Ce projet peut «ériger un nouveau couloir d’approvisionnement gazier Southstream pour l’Union européenne, favorisant en outre une intégration économique et industrielle plus poussée entre l’Europe et la rive sud de la Méditerranée», soulignent les deux organisations patronales.
Les impératifs de la transition énergétique
Par ailleurs, notent-elles, «les enjeux liés à la transition énergétique imposent une transformation accélérée des business modèles au sein des entreprises, dans un enjeu d’adaptation à des cadres réglementaires de plus en plus restrictifs». Cette mutation crée des opportunités d’investissement et de création de valeur et «constitue une occasion d’enrichir le partenariat entre opérateurs français et marocains», affirment-elles.
Le deuxième domaine prometteur de partenariat identifié est l’agriculture & l’agro-industrie. Un secteur où le renchérissement des prix des matières premières agricoles et la perturbation des approvisionnements, en raison de la crise ukrainienne, «impliquent des reformulations et des accélérations de l’agenda lié aux politiques agricoles et à l’intégration industrielle», où la complémentarité entre acteurs français et marocains a un rôle essentiel à jouer, estiment les organisateurs du forum.
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Le troisième domaine présentant de nouvelles opportunités de partenariat concerne les colocalisations et la reconfiguration des chaînes de valeur. Les opérateurs marocains et français «sont appelés à favoriser ensemble de nouveaux schémas de colocalisation et d’intégration industrielle combinant proximité, sécurité et compétitivité», préconisent-ils.
Objectif: faire face à la nouvelle donne, imposée notamment par la crise russo-ukrainienne, qui a occasionné des ruptures d’approvisionnement multiples et multiformes, générant des perturbations de la production industrielle dans nombre de secteurs (santé, automobile, nouvelles technologies, agro-industrie…)
Une configuration régionale des chaînes d’approvisionnement
«Désormais, la diversification ainsi que la localisation des fournisseurs et partenaires constituent les paramètres essentiels d’un Risk Management rénové, au service d’une croissance résiliente et pérenne de nos entreprises», indiquent-ils. De plus, ajoutent-ils, l’importante hausse des coûts énergétiques et du transport mondial milite également en faveur d’une configuration de plus en plus régionale des chaînes d’approvisionnement.
À rappeler que le Forum économique Maroc-France connaît la participation de plus de 300 chefs d’entreprise marocains et français, opérant dans différents secteurs, ainsi que d’institutionnels. Il verra notamment la présence de Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, de son homologue français Bruno Le Maire, de Chakib Alj, président de la CGEM, et de Patrick Martin, président du Medef.