Pire qu’en 2019. L’impact sur l’économie mondiale de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 est grave, très grave, comme l’a martelé l’expert international Gonzalo Garland, invité à dresser une radioscopie de l’économie mondiale par l’Association pour le progrès des dirigeants (APD) à l’occasion de la signature du partenariat avec l’Université madrilène, l’IE Business School, où il enseigne notamment. Dans son décryptage, le spécialiste reprend le dernier rapport établi en octobre 2020 par le Fonds monétaire international (FMI), qui estime une croissance moyenne de l’Afrique aux alentours de 3,2%, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 19 novembre, soulignant au passage que la dégringolade des PIB à travers le monde est due non seulement à la crise sanitaire mais aussi à la réaction des individus en termes de consommation et d’investissements.
Pour l’universitaire, même si le FMI table sur une reprise de la croissance mondiale de +4,9% en 2021, il faudra nuancer en fonction des spécificités de chaque pays. Et de préciser que, s’agissant du Maroc, la Banque mondiale demeure optimiste.
Dans son analyse, Gonzalo Garland zoome sur la Chine, indiquant notamment qu'il s'agit de l’unique puissance à ne pas enregistrer de récession en 2020. Sa croissance estimée en 2021 dépasserait les 8%. Reprenant une étude publiée sur The Atlantic, l’expert fait également remarquer que le PIB de l’Europe a doublé en 500 ans, alors que celui de Chine a doublé en seulement 11-12 ans. Autre point mis en avant qui jouera certainement sur l’avenir économique des pays aux quatre coins du monde: le vaccin. En effet, l’annonce des vaccins a créé un regain d’optimisme, relève le journal, qui ajoute que cela a d’ailleurs rapidement fait réagir les principales places boursières.