Les contours du projet du tunnel du Gibraltar commencent à se dessiner. Selon le quotidien La Razon, le projet stratégique de connexion sous-marine entre le Maroc et l’Espagne sera basé sur une connexion par voie ferrée. D’après le média, le projet sera bientôt lancé pour être l’une des plus grandes œuvres de génie civil de l’histoire, constituant une avancée majeure en termes de connexion logistique avec un impact certain sur les coûts de transport.
La Razon indique que le tunnel de 40 km qui reliera les deux pays ne permettra pas la circulation des véhicules. «Le tunnel, selon les études préliminaires, prévoit le transport de passagers et de marchandises entre deux terminaux avec des trains-navettes pour véhicules et camions, auxquels devraient s’ajouter des trains conventionnels de voyageurs et de marchandises. La distance entre les gares terminales sera de 42 km. Celle du tunnel de 38,7 km, dont 27,8 kilomètres sous l’eau», a précisé la même source.
La raison pour laquelle les véhicules seront transportés par train tient au fait que le tunnel est connu pour être un «goulot d’étranglement» pour les marchandises. Il s’agirait donc d’éviter tout embouteillage dans cette zone. Bien que le projet n’ait pas encore été finalisé, Secegsa, la société espagnole en charge du projet, a indiqué que le tunnel pourrait être prêt entre 2030 et 2040.
Selon la même source, le tracé du tunnel est au cœur des travaux d’étude de faisabilité. L’idée initiale était de relier Punta de Oliveros, non loin de Tarifa sur la côte espagnole, à Punta Cires, une île située au large du port Tanger Med. Toutefois, selon la société chargée du projet, ce passage est irréalisable en raison de la profondeur de la mer dans cette bande. Comme alternative, les experts suggèrent la possibilité de prolonger le tunnel de Gibraltar entre les rives de Punta Paloma et du Cap Malabata côté marocain.