Lors de sa 14ème séance, organisée mardi 28 décembre au siège de Bank Al-Maghrib, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCRS) a souligné que le secteur financier poursuivait sa résilience face à la crise engendrée par le Covid-19, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 30 décembre. Le CCRS constate également que les infrastructures des marchés financiers affichent un niveau de risque faible pour la stabilité financière et que le secteur des assurances affiche une solidité.
Le CCRS fait également savoir que, «sur le plan technique, le chiffre d’affaires enregistre à fin octobre 2021 une augmentation de 9,3% par rapport à la même période un an auparavant. Cette progression profite aussi bien à la branche Vie (+13,5%) qu’à la branche Non-vie (+6,1%). Pour sa part, la sinistralité augmente pour se situer à son niveau d’avant-crise».
Concernant le secteur de la retraite, la situation financière des principaux régimes est compliquée, notamment en raison de l’importance de leurs dettes implicites et de l’épuisement de leurs réserves à divers horizons, explique le journal.
S’agissant des risques macro-économiques pour la stabilité financière, ils se sont globalement atténués à la faveur du rebond de la croissance nationale en 2021 et sa consolidation attendue en 2022 et 2023. Côté prévisions, le CCRS anticipe un creusement de 5,3% du PIB du déficit du compte courant en 2022 et un allégement de 4,9% en 2023. Le déficit budgétaire des finances publiques devrait, pour sa part, s’atténuer graduellement à 6,3% du PIB en 2022, puis à 5,8% en 2023. Quant au niveau de la dette, il resterait élevé. Néanmoins, le Comité nuance, expliquant que «ces analyses demeurent, toutefois, empreintes d’incertitudes en lien avec l’évolution de la situation sanitaire aux plans national et international. La forte résurgence des cas de contamination Covid-19 dans plusieurs pays partenaires du Maroc et les restrictions qui s’ensuivent ne manquent pas d’exacerber ces incertitudes».